Le Président du Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, a réagi sur facebook, au vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré qui lui avait demandé de « se cacher », à l’occasion d’une conférence organisée par son parti, le lundi dernier. Voici la quintessence de son propos.
Nos ancêtres ont coutume de dire que : « Boang Han Naan Loub Fo, Fo Pa Yaanta Toub Yé ». Ce qui peut se traduire en français par : « Quand l’âne va te faire tomber, tu n’aperçois pas ses oreilles ».
Je voudrais, avec humilité, recevoir les sages conseils de M. Simon Compaoré, Monsieur « Trois Totems », en lui rappelant que même s’il n’a jamais eu honte dans ses comportements et dans ses réactions, à son âge, il doit tout de même savoir ce que c’est que la honte.
Je demande au Vice Président du MPP, de jeter tout simplement un regard dans son rétroviseur pour accepter que son Parti a obtenu les résultats que nous savons, et lesquels l’ont propulsé dans ses fonctions actuelles, parce que les citoyens qui ne pouvaient pas vivre à Ouaga et à qui il recommandait de retourner dans leurs villages ainsi que les « caïlcédrats» se sont rendus aux urnes le 29 novembre 2015, pour leur donner la victoire. Pour cela, M. Simon Compaoré devrait avoir le triomphe modeste et savoir se taire.
Monsieur Simon Compaoré, vous, qui n’osiez pas lorgner du côté du Palais de Kossyam, vous y êtes aujourd’hui installé au poste de Ministre d’Etat en Charge de l’Administration Territoriale et de la Sécurité Intérieure, mais malheureusement avec toujours vos allures de « CDR Brouette » habillé d’une arrogance sans égale.
Si j’étais Simon Compaoré, avec tous les déboires que je vis dans la gestion des dossiers de la sécurité de notre pays, je libèrerai le peuple burkinabè en remettant immédiatement ma démission du gouvernement et aller me cacher, tout simplement parce que je suis incapable d’assumer les responsabilités qui m’ont été confiées.
C’est d’ailleurs vos carences notoires qui ont contraint le Président du Faso à présenter de plates excuses et non pas des « regrets » à des citoyens dans leurs bons droits. Et quand le Ministre en charge des Libertés Publiques n’a pas la situation des positionnements des Partis politiques, comment peut-on être rassuré de sa gestion du Département ?
La sagesse nous rappelle d’ailleurs que « le mensonge a beau courir, la vérité le rattrape en un seul jour. Le mensonge vient toujours à bout de son auteur ».
A bon entendeur salut !