Neuf personnes se présentant comme des agents de la Direction de surveillance du territoire (DST ) ont arrêté Antoinette Rouissa Meho, responsable des femmes du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le mercredi 10 août 2016 à son domicile de Yopougon, quartier populaire de l’ouest d’Abidjan.
Selon Me Toussaint Dako elle a été « brutalisée et conduite manu militari dans leur véhicule sans matricule, pour une destination inconnue »
« L’arrestation de dame Antoinette Rouissa Meho n’est nullement liée au procès de madame Simone Gbagbo ; par contre, elle était recherchée depuis plusieurs mois, dans le cadre d’une procédure judiciaire, pour atteinte à la sûreté de l’Etat », a précisé une source judiciaire qui a requis l’anonymat.
Or Me Toussaint Dako, avocat de Mme Rouissa Meho, avait déclaré dans la presse, vendredi, que sa cliente est une « femme convaincue et déterminée », qui s’apprêtait à témoigner au procès de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo pour crimes contre l’humanité.
La cour d’assises d’Abidjan juge depuis le 31 mai Mme Gbagbo pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Mme Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », prononcée l’an dernier.
Joachim Batao
Burkina Demain
Source: Afp