L’on en sait un peu plus sur ce qu’il convient d’appeler crise au PAREN (Parti de la renaissance nationale) où le fondateur, Laurent Bado, avoue dans une interview accordée à nos confrères de 226Info, avoir repris la direction du parti, avec l’accord de Tahirou Barry, président ‘’sorti’’ et l’autre protagoniste de la crise, en attendant le tenue d’un congrès en septembre pour renouveler les instances du PAREN.
La crise au sein du Parti de la renaissance nationale (PAREN) est bien réelle. En témoignent ces propos du Fondateur Laurent Bado dans une interview à nos confrères de 226Info : «Je veux juste qu’il reconnaisse sincèrement les fautes qu’il a commises. Les militants m’ont écrit pour dire de prendre mes responsabilités parce que la politique de l’autre est divisionniste. Il a accepté que je fasse la transition. Je dis je vais me diriger vers les anciens du parti, il y a beaucoup qu’il a chassés.
Donc j’ai convoqué une dizaine d’anciens secrétaires généraux. Je leur ai dit : il y a une crise profonde. Heureusement, on dirait que Barry aussi a compris où se trouve son intérêt. Donc je vais assurer une transition et pour cette transition je veux que vous me donnez des conseils, je veux que vous me guidiez. Tout le monde a dit que « oui, oui c’est bon ». C’est pour ressouder le parti. Moi en tant que fondateur, je veux reconstituer le PAREN. Et je pense que Barry aussi l’a compris et nous allons nous battre pour cela. Et à chacun d’eux j’ai donné des lettres de militants qui se plaignaient de la gestion de Barry»
Mais, à entendre Bado, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est parti des agissements de Carlos qui aurait osé dire que « le PAREN de Bado est mort, vive le PAREN de Barry».
Aussi à la question «Barry pourrait-il conserver son portefeuille ministériel… », le Fondateur Bado répond sans ambages : «Mais quand même ! Il restera notre ministre, représentant notre parti, jusqu’en 2020, si le président du Faso est content de lui. Mais on ne peut pas laisser un certain Carlos venir nous diriger, il y a deux parties dans le parti et je ne suis pas prêt à accepter cela. J’ai déjà dit à Barry, ce Carlos ne pourra plus faire partie du parti. C’est plus compliqué, ce matin même je viens d’envoyer une lettre donc à monsieur Barry. On s’est entendu. J’ai accepté d’assurer la transition et je lui dis que je ne vais pas décider, ni travailler tout seul. Je vais demander l’avis et les conseils des anciens membres »
Philippe Martin
Burkina Demain