Le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage a un nouveau directeur général, Ibrahim Patingdé Alassane Ouédraogo. La directrice générale sortante, Pulchérie Tapsoba, lui a cédé le jeudi dernier son fauteuil au cours d’une cérémonie présidée par Brice Yiogo, secrétaire général du Ministère de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle.
Le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA) vient de changer de directeur général. Ibrahim Patingdé Alassane Ouédraogo a succédé, le 18 août 2016 à Ouagadougou, à la directrice générale sortante, Pulchérie Tapsoba.
Un an, sept mois. C’est le temps passé par Mme Tapsoba à la tête de la direction générale du FAFPA. Un temps relativement court mais qui lui a permis des actes dont certains portent déjà des fruits. On peut citer entre autres :
– l’assainissement du déficit constaté dans les engagements financiers dès sa prise de service ;
– la finalisation de l’appel à projet N°3 pour des actions de formation au profit de 9 083 bénéficiaires ;
– la révision du système des habilitations et la réduction de leurs délais de validité ;
– les réformes engagées dans la conception des canevas relatifs aux produits du FAFPA, entrainant ainsi, un léger relèvement des coûts et la qualité des dossiers soumis ;
– la révision de la stratégie de communication au profit des différents acteurs du FAFPA, notamment les promoteurs et les opérateurs ;
– l’institution de l’obligation de rendre compte ;
– la révision du modèle de présentation du budget, par l’établissement des correspondances avec les codes du logiciel TOMPRO, générant une distinction nette entre les contributions des bénéficiaires et les recettes propres ;
– la redynamisation du partenariat avec le Conseil National du Patronat Burkinabè ;
– le plaidoyer pour la reconnaissance du mérite des agents du FAFPA, qui figure parmi les éléments de grande satisfaction.
«L’Administration étant ce qu’elle est…»
Dans sa détermination de mieux faire, la directrice générale sortante entendait aller encore plus loin en termes d’actions et de résultats.
«Au regard des attentes de ma hiérarchie, j’ai travaillé avec abnégation, à redonner à mes collaborateurs du FAFPA l’esprit de solidarité, d’équipe, mais surtout, j’ai cultivé en eux l’amour du travail bien fait, et je crois avoir apporté également ma modeste contribution aux besoins réalistes de la jeunesse burkinabé», confie-t-elle.
Mais, «l’Administration étant ce qu’elle est. Un jour on vous appelle à un poste de responsabilités et un autre jour, vous êtes remplacé par une autre personne», pour reprendre en substance l’expression du SG Yiogo ; l’expérience de Pulchérie Tapsoba a tourné court et elle doit céder son fauteuil. Elle est d’avis avec le SG Yiogo sur cette réalité de l’administration.
Selon elle, « Tout est grâce, car Arriver ou Partir, constituent une loi naturelle à laquelle, nulle ne saurait se dérober, en tant que cadre nommé de l’Administration publique». Elle dit partir quand même en regrettant un déficit de communication et de dialogue constructif entre la hiérarchie et elle ; elle dit partir «avec un sentiment de mélancolie, mais la conscience tranquille», assure la directrice générale sortante du FAFPA.
Pour autant, la directrice générale sortante se dit disposée à servir au rayonnement du FAFPA et à la hiérarchie, celle qui croit en elle. Elle ne doute pas de la capacité de son successeur à faire mieux qu’elle et elle le lui souhaite de tout cœur car, «nous avons nettoyé un peu le terrain, nous avons tracé les sillons d’une nouvelle gouvernance au FAFPA, fondée sur les bonnes valeurs et la transparence (…) vous avez toutes les cartes en mains pour faire mieux que nous».
Le nouveau DG invité à être un manager moderne
En faisant montre d’esprit de dépassement de soi pour ne voir que l’intérêt général, la directrice générale sortante a satisfait en quelque sorte aux attentes de la hiérarchie. Le secrétaire général Yiogo qui a souhaité qu’elle continue d’être disponible au service de l’administration. Se retournant vers le nouveau directeur général, Ibrahim Patingdé Alassane Ouédraogo, le SG Yiogo a souhaité qu’il soit un manager au service de ses collaborateurs et de l’administration qui, dans le cadre des nouvelles réformes, attendait beaucoup de lui en termes d’actions et de résultats.
Le DG Ouédraogo a exprimé son engagement à poursuivre l’œuvre de Mme Tapsoba, sollicitant pour y arriver l’accompagnement de tous les agents du FAFPA.
Martin Philippe
Burkina Demain