La cérémonie de lancement officiel des travaux du comité préparatoire, a eu lieu ce 23 août 2016 à Kinshasa, presque neuf mois après la convocation du dialogue inclusif par le président Joseph Kabila.
Congo

Entouré notamment des représentants de la Communauté économique des pays de l’Afrique australe (SADC) et de l’ONU, Edem Kodjo, facilitateur de l’Union africaine (UA) pour ce dialogue, a réitéré son appel aux acteurs politiques congolais pour qu’ils résolvent ensemble « la crise qui guette le pays ». Allusion faite au processus électoral qui a pris beaucoup de retard alors que le second et dernier mandat de Joseph Kabila arrive à son terme le 19 décembre.

Mais plusieurs partis et personnalités de l’opposition, regroupés au sein du « Rassemblement » autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, ont boudé le début des travaux préparatoires de ces pourparlers, soupçonnant l’ancien Premier ministre togolais de jouer le jeu du pouvoir. À la place, ils ont appelé à une journée ville morte à travers le pays.

« La convocation de la commission préparatoire du dialogue (…) est donc inappropriée et constitue une provocation à l’encontre du peuple congolais », s’insurge l’ancien gouverneur du Katanga, aujourd’hui démembré. En conséquence, des regroupements politiques qui le soutiennent – le G7 et l’Alternance pour la République (AR) entre autres – ont également boycotté le démarrage des pourparlers à Kinshasa.

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba s’est déclaré également « non concerné » par le dialogue tel que convoqué par le président Joseph Kabila. Même fin de non recevoir ou presque du côté du regroupement politique de Léon Kengo wa Dondo.

« L’Opposition républicaine n’est absolument pas représentée aux travaux préparatoires du dialogue », a affirmé Franck Mwe Di Malila, proche du président du Sénat et vice-ministre en charge de la coopération internationale et de l’intégration régionale. « Nous avons fait connaître notre position lors du meeting du 14 août à Kinshasa : nous ne sommes favorables à un dialogue que si ce dernier est inclusif. Autrement dit, les pourparlers doivent inclure à la fois l’UDPS, le G7 et le MLC ».

A contrario, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et ses alliés, l’une de principales formations politiques de l’opposition, a bien envoyé ses délégués au comité préparatoire du dialogue, l’ancien président de l’Assemblée nationale ayant décidé de jouer la « carte de l’apaisement pour éviter l’enlisement de la crise politique en cours » en RD Congo.

Ancien membre de la plateforme Dynamique de l’opposition aujourd’hui à la tête du Front des démocrates, Jean-Lucien Busa a également répondu présent à la cérémonie d’ouverture des travaux préparatoires du dialogue.

Anderson Koné
Burkina Demain

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