Le bureau politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), s’est réuni, le samedi 27 août 2016 à Ouagadougou, à l’occasion de la 58è session ordinaire. A l’occasion, le parti de l’ex-président, a dénoncé la gestion « amateuriste » des nouvelles autorités du pays.
Le président par intérim du CDP, Achille Tapsoba, a laissé entendre que les problèmes qui se présentent à l’actuel gouvernement sont multiples et variés. Mais, il ne parvient pas toujours à les résorber, à causes d’hésitations, des tâtonnements et autres problèmes.
De son avis, le régime Kaboré est encore attendu sur le terrain du dialogue politique et de la réconciliation nationale qui doit « renforcer le tissu social, dangereusement mis à l’épreuve par certaines actions du parti au pouvoir ».
M. Tapsoba a fustigé les confrontations consécutives aux élections municipales, qui n’ont pas eu de pareils dans l’histoire du Burkina. Puis, il a dénoncé les dérives, l’arbitraire, le bafouement des principes républicains tels que la séparation des pouvoirs, l’effritement des acquis économiques, la gestion confuse de la question des Koglweogo et le blocage du système commercial. «Il est normal de situer la responsabilité au niveau des premiers dirigeants du pays, mais il est également normal que chacun tire sa responsabilité dans cette affaire», a avancé le président par intérim qui a avancé que le CDP est prêt à apporter sa part contributive en tant « qu’opposition responsable ».
Achille Tapsoba a exprimé la satisfaction du CDP pour les résultats engrangés lors des élections municipales du 22 mai dernier. Avec 2125 conseillers municipaux, 18 maires et un président de conseil régional, celui du sahel, le parti confirme sa place de 3e force politique derrière le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et l’Union pour le progrès et le changement (UPC), mentionne-t-il.
Mathias Lompo
Burkina Demain