Le ministre de l’économie français, Emmanuel Macron, a présenté sa démission au chef de l’État deux ans après avoir fait son entrée au gouvernement, afin, dit-il, de « se consacrer entièrement à son mouvement politique». A la mi-journée, le ministre avait déjà annoncé son départ à ses collaborateurs. Michel Sapin a été nommé ministre de l’Economie et des Finances.
MACRON

Son départ du gouvernement renforce l’instabilité à gauche à huit mois de l’élection présidentielle. Si Emmanuel Macron n’a pas encore levé le voile sur ses intentions pour 2017, ses proches évoquent une candidature en vue de la présidentielle. En mai, l’un de ses soutiens, le maire de Lyon, Gérard Collomb avait indiqué qu’il serait « naturellement » candidat si la cote de popularité de François Hollande ne remontait pas d’ici à la fin de l’année.

Ces derniers mois, Emmanuel Macron, 38 ans, n’avait cessé de s’émanciper. Le 12 juillet, il avait organisé à Paris, le premier meeting de son mouvement En Marche ! « Ce mouvement, rien ne peut plus l’arrêter (…) Nous le porterons jusqu’en 2017 et jusqu’à la victoire », avait-il déclaré devant 2 000 personnes. « Je suis de gauche.

C’est mon histoire. C’est ma famille, avait-il lancé avant de poursuivre, une partie de ma famille a peur d’un monde qui change. » François Hollande l’avait alors recadré lors de la traditionnelle interview du 14 juillet. Durant l’été, il s’était fait plus discret. Fin août, il était revenu sur le devant de la scène en visitant le Puy de Fou aux côtés de son créateur, Philippe de Villiers. Il avait alors confié aux journalistes, « l’honnêteté m’oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste ».

C’est en 2012 que sa carrière politique commence réellement. Après la victoire de François Hollande, le jeune énarque est nommé secrétaire général adjoint à l’Élysée en charge des questions économiques et financières. Il apparaît comme l’inspirateur du CICE et du pacte de responsabilité. Une politique de l’offre vivement critiquée par la gauche du PS. D’ailleurs, plusieurs socialistes l’attaquent sur son parcours.

En 2008, cet ancien inspecteur des finances avait en effet intégré la banque Rothschild en tant que banquier d’affaires. En 2014, peu avant sa prise de fonction à Bercy, pour succéder à Arnaud Montebourg. il avait créé la polémique en se disant favorable aux dérogations aux 35 heures par accord majoritaire. Une fois installé à Bercy, c’est à lui qu’il revint de porter la loi sur la « croissance et l’activité ».

Anderson Koné
Burkina Demain

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