Le Syndicat national autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a organisé, le 1 er septembre 2016 à Ouagadougou, un sit-in devant le ministère en charge de la Communication, en vue de revendiquer l’amélioration « conséquente « des conditions de vie et de travail des agents des médias publics, du SIG et des DCPM.
Pour la secrétaire en charge de l’information du SYNATIC, Nadège Yé, il s’agit de l’application des textes votés sous la transition; l’harmonisation et le relèvement de l’indemnité de code vestimentaire; l’élaboration de plans de carrière pour tous les agents; le règlement de la situation des agents bloqués en A2, A3 et en B.
Si les lignes ne bougent pas, le syndicat va aller en grève le 7 septembre prochain, a-t-elle avancé. Et s’il venait encore à ne rien constater, il va alors engager toutes formes d’actions, en concertation avec les militants lors d’une assemblée générale. A l’en croire, le syndicat est prêt à aller jusqu’au bout de ses actions.
Une surprise de taille; les responsables de l’Union d’action syndicale (UAS) sont venus apporter leur soutien aux manifestants. Voila ce qu’a dit le président du mois de la centrale syndicale, Inoussa Nana,: » Nous sommes là, car nous sommes sûrs que la victoire sera au rendez-vous. Nous vous sommes reconnaissants du travail abattu au quotidien ».
« Notre présence n’exprime pas seulement notre soutien, mais nous voulons vous dire que votre cause est la notre », a déclaré Bassolma Bazié qui a dit que si on musèle la presse, en la clochardisant, c’est tout le pays qui en souffre.
« J’ai toujours dit aux autorités de se réveiller. Elles sont arrivées après l’insurrection populaire. Si on nous oblige, elles n’auront pas le choix ». Pour lui, les autorités n’ont plus besoin de rencontrer le Synatic pour trouver des solutions à sa plateforme revendicative. Une éventuelle rencontre relève du dilatoire, note-t-il.
De ses explications, l’UAS va adresser une lettre ouverte aux autorités portant sur les préoccupations du peuple dans son ensemble, y compris, celles des hommes des médias.
Selon Bassolma Bazié, quand les hommes de médias se mettent débout et crient à l’injustice, quelque chose se passe. Ainsi a-t-il fait allusion à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et au putsch manqué du septembre 2015.
Anderson KONE
Burkina Demain