La voie attenante au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) est dans un mauvais état. Impossible de circuler sur la partie de la chaussée qui jouxte le maquis « Point Focal ». Plus que des nids de poules, des rigoles par-ci, des mares par-là; contraignant des usagers à circuler dans l’envers de la voie, s’ils ne font pas le grand tour carrément. Ce 2 septembre 2016, nous avons rencontré des riverains et des usagers de la route qui, après avoir partagé leurs souffrances, ont lancé un appel au gouvernement.
Issa Ouédraogo, vendeur de lunettes :
« En tout cas, l’état de la route n’est pas bon. Si l’État faisait quelque chose, ça allait nous arranger. Lorsqu’il pleut, il n’y a plus de passage pour circuler. Tout le temps, je vois des accidents se produire sur la voie. Il va falloir que le gouvernement nous aide. Les passagers tombent tellement qu’on ne sait même plus quoi dire ».
Sidiga Joël, gérant de quincaillerie :
»Franchement, il faut que l’État voit l’état de la voie. Les passagers souffrent dans la circulation à cause des trous qui sont sur la route. Souvent, on voit des voitures (camions) bloquées sur le trajet et ne peuvent même plus bouger. Pour ce faire, nous n’avons plus besoin de circuler sur cette voie. Donc, nous sommes obligés de tourner derrière le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). On ne peut pas passer ici, parce que ça peut casser les vitres que nous vendons et en conséquence nous perdons la clientèle. A ce que je sache, il y a eu des cas d’accidents, mais pas trop. Ce qui est sûr, nous prions Dieu pour qu’il n’y ait pas d’accident grave. Je veux que le gouvernement nous vienne seulement en aide à propos de cette route abimée. Pour moi, c’est une route internationale. Convenez avec moi que si un gros camion tombe ici, c’est un grand problème ».
Un citoyen, sous le couvert de l’anonymat :
»Avant que Roch ne soit président, il passait ici. Il voyait bien l’état de la route, mais depuis qu’il a pris le pouvoir, il ne passe même plus ici. Si un jour, le président essayait de prendre ce trajet et voyait la réalité en face, ça me ferait plaisir. Au lieu de s’assoir dans les bureaux et parler, il faut faire un tour sur le terrain pour voir la vérité. Il y a trop d’accidents sur cette voie et il y a des victimes qui ont les jambes fracturées et d’autres malheureusement trouvent la mort. Moi, je suggère qu’on fasse des barrières, le temps que le gouvernement prenne des décisions pour arranger la route qui est abimée. Ça c’est un problème qu’on ne peut pas exposer au Maire puisqu’il ne pourra rien faire ; il faut le gouvernement lui-même. La fois dernière, deux grosses voitures (remorques) étaient enfoncées dans la boue ».
Nicolas Bazié
Burkina Demain