L’opposant gabonais, Jean Ping a organisé une conférence de presse, le 2 septembre 2016 à son domicile de Libreville. Assis en bout de table, dans une allocution très solennelle, Jean Ping s’est exprimé face à des partisans et des leaders de l’opposition relâchés peu de temps avant.
Il a réclamé un recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote, en arguant que « Le monde entier sait qui est le président de la République : c’est moi, Jean Ping ».
« En tant que président élu, je suis naturellement très préoccupé par la situation de notre pays qui évolue vers un chaos généralisé. Aussi j’en appelle à la responsabilité des uns et des autres, afin que le pays retrouve le chemin de l’apaisement »
« Je sais que l’apaisement ne peut survenir que si la vérité des urnes (…) est rétablie et respectée sur la base du comptage des voix, bureau de vote par bureau de vote tel que nous le souhaitons. », rappelant qu’il s’agit d’une exigence formulée par « le Conseil de sécurité des Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine, la France et les Etats-Unis ».
Le pouvoir gabonais refuse catégoriquement ce recomptage, invoquant la loi électorale du pays, qui ne prévoit pas une telle procédure.
Après plus de 36 heures et une intervention de la France, les autorités gabonaises ont finalement autorisé ces leaders de l’opposition, dont un ancien vice-président et deux anciens ministres, à repartir vendredi soir. Ils se sont alors rendus au domicile de M. Ping.
Ce dernier a remercié « solennellement nos amis de toujours à l’extérieur comme à l’intérieur du Gabon pour leur appui au renforcement de la démocratie dans notre pays ».
Depuis l’annonce de la réélection de M. Bongo, le pays est en proie à des troubles ayant fait au moins cinq morts.
Anderson Koné
Burkina Demain