Les auditions des ministres du dernier gouvernement du régime Compaoré ont commencé, ce mardi 6 septembre 2016 au camp Paspanga de Ouagadougou, à l’initiative de la Haute Cour de justice qui s’intéresse aux infractions commises par l’ancien chef de l’Etat et les membres de son gouvernement.
Il s’agit de 11 ministres, venus pour la plupart en compagnie de leurs chauffeurs ou leurs femmes, qui sont rentrés chez eux, par la suite, après de deux heures d’audition.
Au nombre de ces ministres, on distingue Arsène Bognessan Yé, ancien ministre d’Etat chargé des relations avec le parlement et des Réformes politiques et institutionnelles;
Alain Edouard Traoré, chargé de la Communication, porte-parole du gouvernement; Jean Bertin Ouédraogo, ministre des Infrastructures; Mahama ZOUNGRANA, ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire; Nestorine SANGARE/COMPAORE, ministre de la Promotion de la Femme et du Genre; Baba HAMA, ministre de la Culture et du Tourisme; Jean Bertin OUEDRAOGO, ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports; Gnissa Isaïe KONATE, ministre de la Recherche Scientifiques et de l’Innovation; Jean Koulidiati, ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes; Toussain Abel COULIBALY, ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation et Amadou Diemdioda DICKO, ministre Délégué auprès du Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, Chargé de l’Alphabétisation.
Tous les ministres ne sont pas présents dans le pays; il en est de même pour Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d’Ivoire après sa chute en octobre 2014.
Le Conseil national de la transition (CNT) avait voté en juillet 2015 une résolution mettant en accusation le Premier ministre Luc Adolphe Tiao ettous ses ministres pour « coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinat, complicité d’assassinat ».
Les députés reprochent notamment aux ministres d’ »avoir été membres du gouvernement » qui a adopté le projet de loi modifiant la Constitution (article 37) qui devait permettre à M. Compaoré – qui cumulait 27 ans de pouvoir- de briguer d’autres mandats.
Anderson Koné
Burkina Demain