L’ancien premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao, a été entendu le mardi 13 septembre dernier à Ouagadougou par la gendarmerie sur son rôle durant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
Visé par une commission rogatoire de la Haute cour de justice pour son rôle dans l’insurrection populaire, il est rentré de Côte d’Ivoire, où il vivait en exil, pour répondre à la convocation de la gendarmerie burkinabè.
Comme la plupart de ses ministres, auditionnés la semaine précédente par la gendarmerie, Tiao a donné sa version des faits sur le déroulement du dernier Conseil des ministres de l’ère Compaoré, qui avait entériné le projet de modification de l’article 37 de la Constitution.
L’ancien Premier ministre est par ailleurs accusé d’avoir signé une réquisition autorisant aux forces de défense et de sécurité l’usage de la force en cas de troubles à l’ordre public lors de cette période tendue.
Bassolé bientôt entendu à la Maca ?
Une poignée d’ex-ministres de Compaoré sont toujours hors du pays et n’ont donc pas répondu à leur convocation. Parmi eux figurent Assimi Kouanda, ancien ministre chargé de mission auprès de la présidence et ex-patron du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, le parti de Compaoré), ou encore Salif Kaboré, ancien ministre des Mines et de l’énergie.
D’après une source proche du dossier, Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, pourrait lui être entendu sur cette affaire dans les jours à venir à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca), à Ouagadougou, où il est incarcéré en raison de son rôle présumé dans la tentative de coup d’État de la mi-septembre 2015.
Anderson Koné
Burkina Demain
Source: Jeune Afrique