António Guterres, nouveau secrétaire général de l'ONU

Ce sera sans doute l’un des sujets majeurs de la soixante onzième Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui s’ouvre mardi à New York. Il s’agit du choix du nouveau secrétaire général de l’ONU, le dernier mandat de Ban-ki-moon arrivant à terme à la fin de cette année. Dans la course à la succession de l’homme le plus puissant du système onusien, un nom a émergé du lot des candidats : celui de Antonio Guterres, ancien Premier ministre portugais, ancien président de l’international socialiste.

Le portugais Antonio Guterres reste favori pour la succession de Ban-ki-moon au secrétariat général de l'ONU
Le portugais Antonio Guterres reste favori pour la succession de Ban-ki-moon au secrétariat général de l’ONU

Les tractations pour la désignation du successeur du sud-coréen Ban-Ki-moon à la tête du secrétariat général de l’Organisation des Nations unies (ONU) feront partie des moments palpitants de la 71e Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre ce mardi à New York, aux Etats Unies d’Amérique. Dans ce processus de succession très disputé un nom a émergé. Il s’agit de celui de l’ancien Premier ministre portugais et ancien président de l’international socialiste, Antonio Guterres. Antonio Guterres !, celui-là même que le Ghanéen Kofi Annan, alors secrétaire général de l’ONU, avait nommé, le 24 mai 2005, haut-commissaire des Nations unies pour les Réfugiés (HCNUR). A cette époque, l’ex-dirigeant socialiste portugais avait déjà fait montre d’un engagement en faveur de la cause des réfugiés et avait derrière lui une riche carrière politique d’une trentaine d’années. Naturellement, il va réussir son premier mandat de cinq ans à la tête du haut-commissariat des Nations unies les Réfugiés. Ban-Ki-moon, successeur de Kofi Annan, le reconduit le 21 avril 2010 pour un second et dernier mandat de cinq ans qui s’est achevé le 31 décembre 2015. C’est alors qu’il s’est mis à rêver de succéder au sud-coréen.

Tentative encourageante pour Guterres

Antonio Guterres échafaude sa candidature pour le poste de secrétaire général de l’ONU, alors que la plupart des faveurs des pronostics allaient aux candidats des pays de l’est de l’Europe. Finalement, il aura été bien inspiré, puisqu’à l’issue du premier scrutin secret organisé au Conseil de sécurité, l’ancien Haut-commissaire aux réfugiés de l’ONU arrive en tête dans une compétition ayant réuni au total 12 candidats. Il devance de peu l’ex-président slovène Danilo Turk. Aujourd’hui, après trois tours de scrutin toujours au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ancien Premier ministre portugais Antonio Guterres reste favori. Mais, il doit encore confirmer le 26 septembre prochain à l’occasion du quatrième et dernier tour. Si c’est son nom est retenu par consensus, il sera transmis à l’Assemblée générale de l’ONU qui tranchera en dernier ressort.

Guterres a ses chances, malgré tout

On le voit, la bataille de la succession de Ban-ki-moon est encore loin d’être totalement gagnée par l’ancien Premier ministre portugais. Les puissances onusiennes peuvent à tout moment faire usage de leur droit de véto et faire barrage à son élection. Mais, il reste un probable successeur du sud-coréen à la tête du secrétariat général de l’ONU, tant ses chances sont réelle dans un contexte où sa longue et riche expérience des questions de réfugiés s’avère précieuse pour la communauté internationale, confrontée à de graves crises humanitaires. Notamment en Syrie où l’interminable guerre a fait cinq millions de réfugiés, soit « la plus grande population de réfugiés pour un seul conflit en une génération», selon les termes du Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés.

L’ampleur de la catastrophe humanitaire syrienne est telle que Américains et Russes ont dû taire ces derniers jours leurs rivalités géostratégiques pour conclure un accord sur une trêve permettant de sauver des vies humaines. Cette question des réfugiés occupera du reste une place centrale à cette 71e Assemblée générale des Nations-Unies. Mêmes les Américains, qui disent avoir accueilli 10 000 réfugiés, vont tenir en marge de l’AG un sommet sur la question.
Pour toutes ces raisons, Antonio Guterres, âgé de 67 ans, est l’homme de la situation et garde toutes ses chances. En tout cas, ce n’est pas un pays comme l’Allemagne qui accueille jusqu’à un million de réfugiés sur son sol qui verra d’un mauvais œil la désignation de Guterres au poste de secrétaire général des Nations-Unies.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain

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