Née de la composante de la société civile et des partis politiques, la coordination provinciale de la résistance citoyenne du Boulkiemdé (CPRB) a organisé le samedi 17 septembre à Koudougou une marche-meeting en mémoire des victimes du coup d’Etat du Général Gilbert Diendéré et son Régiment de sécurité présidentielle (RSP). La CPRB a exigé par la même occasion justice pour les martyrs du putsch et de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
A sa dernière conférence de presse, la Coalition contre la vie chère du Boulkiemdé (CCVC/Boulkiemdé) avait invité la population à une marche-meeting le 17 septembre dans le cadre de la commémoration de l’an 1 de la résistance contre le coup d’Etat perpétré par le Général Gilbert Diendéré et le RSP. Un appel qui a été entendu, en témoigne la tenue effective de ladite marche. Du théâtre populaire, les marcheurs ont emprunté la route menant au monument de feu Maurice Yaméogo avant de regagner le Haut-commissariat par la RN 14, où ils ont remis un message.
Une fois au Haut-commissariat, le président de la coordination provinciale de Résistance du Boulkiemdé, Kisito Dakio a tenu à mentionner le but de ladite marche-meeting. Pour la coordination, cette marche est avant tout un devoir de mémoire pour tous les martyrs tombés sous les balles assassines du RSP lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance contre le putsch du 16 septembre 2015.
«le peuple a soif de justice »
Pour le président Dakio, il s’agit là d’un devoir de mémoire pour tous ceux qui ont sacrifié leur temps pour venir à bout de Diendéré et son RSP. Il ajoute que la présente marche est une occasion pour interpeller les autorités afin que justice soit rendue, non seulement à ces martyrs mais aussi à leurs devanciers dont Thomas Sankara, Norbert Zongo et Dabo Boukari, car « le peuple a soif de justice », selon Kisito Dakio.
Par ailleurs, il a souligné que la marche visait à attirer l’attention des autorités sur les préoccupations pressantes des populations de Koudougou notamment les coupures intempestives d’électricité et d’eau, le manque de kits dans les formations sanitaires, la prolifération des établissements privés.
Amandine Sylvia Kankyono
Burkina Demain