Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a annoncé le report de son congrès, prévu initialement le 24 septembre 2016 à une date ultérieure, à travers un communiqué. Lisez plutôt le.
« Militantes, militants et sympathisants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) ;
Peuple du Burkina Faso,
Notre parti, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a annoncé à l’issue de la 58ème session de son Bureau Politique National, la tenue d’un Congrès extraordinaire pour le 24 septembre 2016 à Ouagadougou.
Ce Congrès extraordinaire avait pour ambition de faire le bilan critique de l’action politique du parti, afin de dégager des axes de reformes sur les plans organisationnel, structurel et de gouvernance du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP).
Aussi, avons-nous à travers une conférence de presse le jeudi 8 septembre dernier, déclaré que le principal défi de ce congrès était de permettre au parti, de reconquérir sa place de parti leader sur l’échiquier politique national et de pouvoir répondre ainsi aux aspirations profondes du peuple dans sa quête de démocratie, de paix et de développement.
La réunion du Bureau Exécutif National du lundi 19 septembre 2016, après une analyse approfondie des contextes dans lequel le Congrès Extraordinaire doit se tenir, a estimé nécessairement de reporter le Congrès sine die.
L’une des principales causes de ce report se trouve dans le tocsin que nous avons sonné lors de notre dernière conférence de presse. Nous disions en effet que : « le gouvernement en lieu et place de recherche de solutions adéquates s’acharne contre notre parti à travers un faisceau d’actes politico judiciaires, curieusement depuis l’annonce de la tenue de son congrès extraordinaire ».
L’avenir nous a une fois de plus donné raison, car, certains de nos camarades sont interpellés et incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Il s’agit notamment des anciens ministres du dernier gouvernement du Président Blaise COMPAORE, dont Luc Adolphe TIAO, premier ministre et des cadres du parti.
Nous prenons l’opinion politique nationale et internationale à témoins que ces arrestations, ont pour but manifeste de créer un climat d’instabilité voire de psychose au sein du Parti à l’objectif de nous empêcher de tenir notre Congrès dans un climat serein et de pouvoir renouveler nos structures. Nous dénonçons avec véhémence l’acharnement avec lequel le gouvernement du MPP s’en prend à nos militants et les intimides. Notre parti évolue dans un climat sécuritaire délétère qui nous empêche de tenir sereinement nos activités.
Parce qu’il est nécessaire que nous allions ensemble et solidairement au Congrès pour penser l’avenir du CDP, nous ne pouvons pas tenir un Congrès dans un tel contexte d’insécurité et de répression, pendant que certains de nos camarades sont interpellés et embastillés.
C’est pourquoi nous réaffirmons notre soutien et notre solidarité agissante à nos camarades interpellés, incarcérés ou en liberté provisoire, ainsi que ceux contraints à l’exil.
Par ailleurs, nous exigeons du gouvernement du MPP à aller courageusement vers la réconciliation nationale principale condition d’instauration de la paix, de la justice et de l’unité nationale. Notre pays a besoin de tous ses enfants pour son développement solidaire. Toute chose qui permettra aux burkinabè de repartir sur de nouvelles bases et d’envisager le futur avec plus d’optimisme.
Militantes, militants et sympathisants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) ;
Nous vous invitons à rester vigilants et mobilisés dans l’attente d’une prochaine convocation du Congrès Extraordinaire. »
Démocratie – Progrès – Justice
Ouagadougou, le 19 septembre 2016,
Pour le Bureau Politique National,
Le 1er Vice-Président, Président
Par intérim du Parti
Achille Marie Joseph TAPSOBA