De New York, au siège des Nations unies, où il a reçu la distinction d’homme d’État de l’année, le président français, François Hollande, a qualifié d’ « inadmissibles » et d’ « insupportables » les violences à Kinshasa et a accusé « l’État congolais lui-même » d’avoir provoqué « des exactions ».
« Nous ne savons pas encore le nombre de morts mais ce qui est incontestable, c’est qu’il y a des victimes et qu’elles ont été provoquées par des exactions venant de l’Etat congolais lui-même », a-t-il dit, en condamnant l’incendie qui a touché les locaux du principal parti d’opposition congolais.
Rappelant que lors d’une visite à Kinshasa, en octobre 2012, il avait dit au président Kabila, « Nous ne transigerions pas sur les élections, leur date et le processus constitutionnel », M. Hollande a laissé entendre: « Dans aucun pays on ne peut accepter de tels comportements, de tels agissements, et donc je veux ici les dénoncer ».
Pour lui, « La Constitution doit être respectée, des élections doivent se tenir. Ensuite nous verrons avec le contrôle international ce qu’il sera possible de faire ».
Cécile Kyenge, député européenne pour l’Italie d’origine congolaise, s’est exprimée à son tour dans une vidéo diffusée sur Youtube, le 20 septembre. « Je condamne avec la plus grande fermeté ces violences. Je suis fier de voir le peuple congolais se soulever pour ses droits ».
Selon l’organisation Human Rights Watch, les violences qui ont éclaté lundi pendant des manifestations ont fait au moins 44 morts. Les manifestants protestaient contre la volonté prêtée au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la limite prévue par la Constitution, à la fin de l’année.
Anderson Koné
Burkina Demain