La police nationale congolaise a donné, le 21 septembre 2016 à Kinshasa, le bilan provisoire des heurts qui ont émaillé le mouvement de protestation des partisans de l’opposition. Au décompte, 32 personnes ont été tuées dans les violences entre manifestants et forces de l’ordre à Kinshasa. Or, l’opposition parle de 100 morts, et de plus de 1000 blessés.
Selon le colonel Mwana-Mputu, porte-parole de la police nationale, 12 sous-commissariats ont été pillés et incendiés et une centaine de manifestants aux arrêts. « La police nationale a été appuyée par des éléments de l’armée (FARDC) pour arrêter les actes de pillages et de vandalisme, a-t-il poursuivi, en affirmant que les forces de l’ordre avaient dû faire face à plusieurs reprises à des émeutiers armés de kalachnikov, les fusils habituellement utilisés par les forces de l’ordre.
L’opposition a elle aussi parlé à la presse, par la voix de Jean-Marc Kabund-a Kabund, le secrétaire général de l’UDPS, le parti d‘Etienne Thisekedi. A l’en croire, le bilan est de 100 morts, de 1000 blessés et de plus de 2500 personnes arrêtées dans tout le pays.
L’UDPS affirme tenir pour responsables » le pouvoir de Joseph Kabila en général », ainsi qu’entre autres, le ministre de l’intérieur Evariste Boshab.
En début de semaine, les kinois étaient sortis en nombre dans les rues de la capitale à l’appel de plusieurs partis d’opposition, pour marquer la limite constitutionnelle de la convocation des élections présidentielles, 90 jours avant la fin légale du mandat de Joseph Kabila.
Anderson Koné
Burkina Demain