Le gouvernement congolais s’est dit « choqué » ce jeudi 22 septembre 2016, par les propos du président français, François Hollande, qui a accusé les autorités de la République démocratique du Congo d’ « exactions » contre le peuple lors des violences de lundi et mardi dernier.
« Comme à l’accoutumée, nous avons eu droit à des injonctions comminatoires…C’est à se demander si la RDC est devenue un nouveau département d’outre-mer issu de nouvelles conquêtes de l’Hexagone», a avancé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende qui a regretté que François Hollande « s’est permis de tirer à boulets rouges ».
Lambert Mende a estimé que François Hollande avait fait preuve d’une compassion sélective vis-à-vis des victimes des violences de lundi et mardi. « Le président français, a-t-il ajouté, n’a retenu que l’incendie d’un parti d’opposition, passant sous silence les incendies de partis de la majorité et les victimes des émeutiers ».
« Des exactions venant de l’État congolais lui-même »
Le porte-parole a réagi aux propos du président français, en marge de l’assemblée générale des Nations Unies à New York. François Hollande avait dénoncé des violences « insupportables » avant d’ajouter : ce qui est incontestable, c’est qu’il y a des victimes et qu’elles ont été provoquées par des exactions venant de l’État congolais lui-même ».
Mathias Lompo
Burkina Demain