Le Président ghanéen John Mahama a lancé un appel aux pays de l’Occident à cesser d’imposer la démocratie à l’Afrique. Sur un autre point, Mahama a déclaré que l’Afrique n’a pas besoin de sympathie du monde, ni l’aide de l’étranger dans le but de se développer mais plutôt une équité dans le commerce.
En lançant cet appel hier mercredi dans le cadre de la 71ème session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Mahama a expliqué que l’Afrique comme beaucoup d’autres pays développés dans le monde, auprès desquels elle prend des exemples ont commis des erreurs dans le passé et partant de ce constat, le continent doit avoir lui aussi l’opportunité de faire son chemin pour se corriger.
En défendant son appel devant ses homologues, le Président ghanéen a laissé entendre que « La démocratie n’a pas une mesure unique, les différents pays sont à de différentes étapes de la pratique démocratique. La démocratie est un système évolutif et ne peut pas être imposée à un peuple ».
Certainement agacé par certaines manières dont la démocratie est importée sur le continent, le locataire du palais présidentiel Flagstaff House à Accra a estimé que la pratique démocratique ne permet pas aux grandes puissances d’aller faire du zèle de la démocratie sur le continent. Fort de cette conviction, il a ajouté que l’imposition de la démocratie peut avoir des conséquences négatives à l’exemple de ce qui se passe dans certaines régions d’Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Pour certaines réalités propres au continent dont l’Occident a du mal à cerner, le Président Mahama a fait relever que « l’erreur pour l’Afrique est que nous sommes perçus comme une unité homogène et sommes traités en tant que tel, … cependant nous sommes un continent avec des aspirations différentes, des cultures différentes, des démocraties et même un développement économique ».
Enfin sur le rejet de l’idée que l’Afrique a besoin des aides extérieures pour se développer, John Mahama a admis que même si la majorité des pays africains dépendent fortement de l’aide étrangère pour soutenir leur budget et les projets de développement, l’Afrique a besoin d’une chance équitable de commercer avec le reste du monde au lieu de la sympathie avec ses partenaires étrangers
Burkina Demain