De nombreux médias avaient annoncé la mise en liberté provisoire, le jeudi 4 aout 2016, du président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Hermann Yaméogo. Mais, il n’en fut rien. Que s’est il réellement passé? Où en est-on avec le dossier.
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Une source proche du détenu raconte que tout était fin prêt, après l’accord du juge d’instruction et du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire. « Me Hermann s’était même rendu à l’audience de libération où il a attendu quelques heures et on lui a dit d’attendre le lundi prochain pour connaître son sort. Quelle ne fut sa prise, il a appris avant cette date que le commissaire du gouvernement a fait volte face, en interjetant appel, sous le prétexte que l’affaire a ébruité dans la presse, alors que la décision n’était pas encore prise », révèle la source qui pointe un doigt accusateur vers les autorités politiques. Sa conviction, la décision est venue du somment du pouvoir.

Selon cette source, ce sont les mêmes au pouvoir aujourd’hui qui tiraient sur la corde à l’époque de Blaise Compaoré. Ce qui a valu, avance-t-elle, à Me Yaméogo, plusieurs détentions de 2 à 3 jours dans les locaux de la gendarmerie.

Or, Me Hermann Yaméogo avait donné toutes les garanties, selon lesquelles il n’allait jamais se soustraire à la justice de son pays, rapporte notre informateur. Et le détenu lui même le réitère en ces mots:  » J’ai été frustré par cette question de garanties. Je savais que j’allais être arrêté. Un ami m’a appelé de l’étranger pour m’informer. Il m’a dit que j’allais être arrêté et jugé par un tribunal populaire; qu’il fallait vite quitter le pays pour me mettre à l’abris. Malgré cela, je n’ai pas fui. C’est moi-même qui me suis rendu volontairement à la gendarmerie. Donc ce n’est pas maintenant que je vais me soustraire à la justice ».
Me Hermann Yaméogo a été arrêté à sa résidence à Ouaga 2000 dans le cadre des enquêtes du coup d’Etat de septembre 2015, le lundi 5 octobre 2015. Depuis lors, il séjourne à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).

Anderson Koné
Burkina Demain

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