La deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale a débuté, le mercredi 28 septembre 2016 à Ouagadougou. A l’occasion, les députés vont se pencher sur le budget, gestion 2017, estimé à plus de 2000 milliards de francs CFA, la ratification d’accords internationaux relatifs à la sécurité et à l’environnement, et l’examen des rapports des commissions d’enquêtes parlementaires sur les mines et le foncier urbain.
Pour le président du Parlement, Salif Diallo, l’adoption de la loi de finances, gestion 2017 revêt un intérêt particulier pour le gouvernement et la majorité des forces progressistes, dans le contexte post-transitionnel.
« Il faut se rappeler que la loi de finances de l’Etat, gestion 2016 avait été votée par la Transition. De ce fait, en dépit des corrections apportées par les différentes lois de finances rectificatives, le sentiment demeurait que le gouvernement est resté sur le minima, car bien des aspects de son programme n’étaient toujours pas intégrés. Avec la loi de finances de l’Etat, gestion 2017, le gouvernement va enfin disposer d’un outil de prévision à la hauteur des ambitions », a-t-il dit.
Cela dit, il a souhaité que le gouvernement élargisse l’assiette fiscale, en vue d’accroître les ressources internes, avec des impôts « juste » et « équitable » pour tous les citoyens.
La présente session parlementaire s’achèvera le 23 décembre prochain. Elle est placée sous le signe de la commémoration de la révolte des populations de la Boucle de la Volta noire de 1916, portée par des populations Bwa, Bobo, Marka, Sénoufo, Gourounsi, Lobi et Mossi, qui aurait entrainé la mort de 30 000 personnes et affecté plus de 900 000 personnes.
A propos, les chefs des cantons de Bobo-Dioulasso, Sidiki Sanon et de Dédougou, Lombo Dayo, ont assisté à l’ouverture de la session parlementaire. A leur côté, des parlementaires étrangers, le président du Parlement panafricain, le camerounais Roger Kodo Ndang, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbédji et le vice-président de l’Assemblée nationale de la France, David Habib. Ce dernier a réaffirmé la solidarité de la France avec le Burkina.
Mathias Lompo
Burkina Demain