Appelée à s’expliquer devant le Procureur du Faso pour incitation à l’incendie du palais de justice, l’activiste Safiatou Lopez a comparu le 30 septembre 2016 à Ouagadougou.
Derrière elle ses partisans fortement mobilisés, scandaient des slogans en son honneur. Lorsqu’elle s’avançait à la barre, ceux-ci ont entonné l’hymne national. Puis, elle a emboité leur pas, en se tournant à son tour vers eux pour entonner le chant de « la victoire ».
Réaction des juges: ils se retirent de la salle d’audience et demandent à la sécurité d’évacuer la salle. Finalement, c’est dans une salle vide que Mme a été entendue.
A un moment, l’avocat de la défense a demandé le renvoi du procès pour mieux préparer sa défense. Les juges acceptent et décident de renvoyer le dossier au 7 novembre prochain.
Safiatou Lopez a réitéré ses accusations car, selon elle, tous les syndicats de magistrats ont porté plainte contre elle, au prétexte qu’elle a proféré des menaces contre l’appareil judiciaire, alors qu’elle considère qu’il n’en est rien. Son incompréhension, on ne peut pas libérer un homme impliqué dans le putsch manqué à l’occasion de la célébration de son premier anniversaire. Sa foi, il y a une justice à deux vitesses.
Mathias Lompo
Burkina Demain