La ville de Katiola dans le nord de la Côte d’Ivoire a été en ébullition dans la journée du lundi 3 Octobre 2016.
À l’origine de cette révolte de la population , le meurtre d’un jeune répondant au nom de Yaya Sokoba. Ce dernier, soupçonné d’être un voleur , a été abattu sur la base de ce soupçon par un policier. Suite au grabuge dont la nouvelle s’est répandue dans la ville comme une trainée de poudre, la population, sous l’effet d’une colère hystérique s’est attaquée au commissariat de police.
Des échauffourées en ont résulté entre les forces de police et les manifestants. On dénombre deux blessés par balles dont une femme qui aurait pris une décharge de chevrotine dans les fesses.
Les éléments du commissariat, face à des manifestants qui tenaient à en découdre avec eux auraient usé de moyens conventionnels de défense pour les repousser. Le commissariat a été incendié, des engins (voitures et motos) sont partis en fumée , de même que le domicile d’un officier de police.
En outre, un policier est porté disparu, quatre gendarmes et un enfant ont été blessés. L’enfant a dû être amputé du doigt. Et un journaliste de l’AFP a pu voir le corps de l’homme, Yaya Sokoba, 25 ans à la morgue de Katiola. Son frère Oumar Sokoba accuse un policier de l’avoir « blessé » puis « achevé (…) sans raison apparente », sans qu’il soit possible de corroborer ces accusations.
Face à la situation , le préfet de région a convoqué une réunion d’urgence avec les différentes unités des forces de défense et de sécurité, les différentes couches de la population pour appeler à l’apaisement ; un détachement de la gendarmerie nationale de la ville de Bouaké est allé en renfort à Katiola.
Dans la soirée, il régnait un calme précaire dans la ville , avec l’activité commerciale pratiquement inexistante du fait de la fermeture des magasins et du marché central situé dans les encablures du commissariat de police.
Anderson Koné
Burkina Demain