Les députés du groupe Union pour le progrès et le changement (UPC) tiennent les 6 et 7 octobre 2016 à Ouagadougou leurs deuxièmes journées parlementaires sur la problématique de la relance économique du pays. Occasion pour le président du groupe parlementaire, Alidou Ido, de dresser un état sans complaisance de la situation économique nationale et de la gestion du pouvoir actuel.
«Quelles perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel au Burkina Faso ? ». C’est le thème des deuxièmes journées parlementaires du groupe de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui ont débuté ce jeudi 6 octobre 2016 à Ouagadougou. Il s’agit, explique le président du groupe parlementaire, Alidou Ido, «de passer en revue et d’analyser les politiques économiques mises en œuvre dans le pays, depuis la période du PAS-Programme d’ajustement structurel- jusqu’au PNDES-Plan national de développement économique et social- pour voir de manière concrète s’ils sont pertinents et à même de répondre aux préoccupations économiques des populations». «L’objectif, précise-t-il, ce n’est pas de faire des critiques pour le faire, mais de faire des propositions pour relancer l’économique du pays.
Un état des lieux sans complaisance de la situation économique
Dans son mot d’ouverture des présentes journées, le député Ido a dressé une situation économique sans complaisance du pays et de la gestion du pouvoir actuel :
«Le front social est en pleine ébullition avec une économie totalement en berne. Les sombres prédictions de «après moi le déluge», de l’ex-président du Faso Blaise Compaoré sont-elles en train de se réaliser ? Donnons-nous tous la main pour faire barrage à cela». Et de préconiser : «Il faut apaiser le volcan social pour permettre aux plans de développement de se mettre en place ; car toutes les revendications sociales somme toute ont les mêmes dénominateurs communs qui sont le financement et/ou la justice sociale. Pour relancer l’économie, laquelle finance le social il faut une stabilité sociale, l’opposition politique fera toujours des critiques pour améliorer la gouvernance».
«La gouvernance n’a pas changé»
Dans son analyse de la situation nationale, le président du groupe parlementaire UPC n’a pas ménagé le pouvoir actuel.
«La gouvernance politico-administrative n’a pas significativement changé car ceux qui gouvernaient avec Blaise Compaoré sont ceux là-même qui gouvernent encore aujourd’hui les Burkinabè avec quasiment tous les maux ayant fait le lit de l’insurrection populaire.
Le mensonge et l’achat de conscience ont fortement rivalisés dans toutes les élections récentes ; on constate que cette pratique du système Blaise Compaoré a même pris de l’ampleur malgré la loi zéro gadget et zéro argent, voté par le Conseil national de la transition pour encadrer toutes les élections», a-t-il indiqué.
Les deuxièmes journées du groupe parlementaire s’achèvent ce vendredi 7 octobre 2016.
Martin Philippe
Burkina Demain