C’est le président colombien, Juan Manuel Santos, qui est le lauréat du prix Nobel de la paix 2016. Le prestigieux prix lui a été attribué ce vendredi 7 octobre pour ses efforts en faveur du processus de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
«Je continuerai à rechercher la paix jusqu’à la dernière minute de mon mandat parce que c’est le chemin à suivre pour laisser un pays meilleur à nos enfants», déclarait dimanche dernier le président Juan Manuel Santos, juste après sa défaite au referendum, qui était destiné à faire approuver par le peuple colombien le texte de l’accord de paix négocié avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). En effet, les Colombiens ont refusé le 2 octobre dernier, par une courte majorité (50,2 %), de valider le texte signé entre le gouvernement et les FARC.
Finalement, Juan Manuel Santos aura été bien inspiré dans sa quête inlassable de la paix. Malgré cet échec au referendum, il fait désormais figure de grand gagnant du processus de paix avec ce prix Nobel de la paix à lui attribué ce vendredi 7 octobre 2016.
Ancien ministre de la défense, le président Santos a combattu longtemps les FARC avant de se résoudre à rechercher la paix avec elles.
Consécration inespérée à 65 ans
Dès son arrivée au pouvoir 2010, l’ancien journaliste va tout miser sur la paix avec la guérilla.
«Le président a fait preuve d’un leadership courageux. Courageux car il a préféré la paix à l’inertie de la guerre», indiquait à des journalistes, il y a quelques jours seulement, son négociateur en chef, Humberto de la Calle.
Alors que tout semblait foirer avec le non au referendum, c’est le comité Nobel qui vient finalement le réhabiliter.
C’est la consécration inespérée à 65 ans pour Juan Manuel Santos. Lui qui aimait affirmer qu’il ne cherchait pas des honneurs, ni une récompense pour son combat pour la réconciliation de la Colombie, déchirée pendant des décennies par une confrontation sanglante entre guérillas d’extrême gauche, paramilitaires d’extrême droite et forces armées, qui a fait plus de 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés.
Conscient du fait que la paix ne se fait jamais seul, le président colombien a dédié son prix Nobel à ses compatriotes.
Juan Manuel Carlos a débuté sa vie politique en 1991, après une carrière non moins intéressante de journaliste. Quel parcours !
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain