Le syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a organisé une conférence de presse, le 7 octobre 2016 à Ouagadougou, en vue de faire le bilan de la grève des 72 h, observée sur toute l’étendue du territoire.
Selon le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, le mouvement a été observé dans le strict respect de la législation en vigueur: aucun travailleur n’a été empêché d’aller au service du 3 au 5 octobre 2016, aucun matériel n’a été endommagé, aucun disque dur n’a été emporté par les agents, comme veut le faire croire le Ministre, Rémis Dandjinou.
Il a déclaré que c’est plutôt l’administration qui a voulu empêcher les travailleurs d’avoir accès aux locaux, en positionnant les forces de l’ordre pour filtrer les entrées des médias.
Il en veut pour preuve que des confrères de la presse privée ont été interdits d’entrer à la télévision nationale pour faire le constat de la grève, au moment où l’administration de la RTB a changé les serrures des portes des studios et de certaines salles pour empêcher le personnel d’y avoir accès durant la grève.
Cela étant Siriki Dramé, a noté que la grève a été suivie et exécutée à 100% sur toute l’étendue du territoire national.
Se prononçant sur les revendications du SYNATIC, il a indiqué que le syndicat demande l’application d’une loi qui érige les médias publics, Etablissements publics de l’Etat (EPE), en sociétés d’Etat. En attendant, il exige l’harmonisation et la hausse de l’indemnité de code vestimentaire, le reclassement des agents bloqués en B1, A2, et A3 depuis 2004 et une compensation pour ceux qui sont décédés et admis à la retraite et le paiement des indemnités de panier et de risque.
Mathias Lompo
Burkina Demain