Arnaud et Maxence Chabanne ont lancé officiellement le 13 octobre dernier à Dédougou, leur usine de fabrication de lampes solaires, à vocation sous- régionale : Lagazel. Leur objectif d’ici 2020, c’est de produire plus d’un million de lampes solaires afin de faciliter l’accès à l’énergie des familles africaines n’ayant pas à l’électricité.
Lagazel, qui se veut la première entreprise de fabrication à l’échelle industrielle des lampes solaires en Afrique, a lancé officiellement le 13 octobre 2016 ses activités. Lancement placé sous le patronage du ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Alfa Oumar Dissa représenté à la cérémonie par le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Justin Somé. Le nouvel ambassadeur de la France au Burkina, Xavier Lapeyne de Cabanne était également du lancement. Le gouverneur Somé l’ambassadeur De Cabanne se sont félicité de l’initiative de Lagazel.
L’initiative s’inscrit en droite ligne, ont dit l’un et l’autre, de la politique du gouvernement burkinabè en matière de promotion de l’accès des populations aux services énergétiques propres, de la lutte contre le réchauffement climatique et la pauvreté. Les fondateurs, Arnaud et Maxence Chabanne, ambitionnent d’ici 2020, créer 10 ateliers de fabrication et 150 emplois directs ; vendre 1 300 000 lampes et éviter l’émission 850 000 tonnes de CO2. En outre, les promoteurs de Lagazel veulent atteindre 6 millions de bénéficiaires en 2020.
Ils n’ont pas peur de la concurrence chinoise
Pour ce lancement, Arnaud et Maxence Chabanne proposent deux modèles de lampes : LK1500 et du LK3000, dotées chacune d’une batterie amovible. Vendu au prix de 13 000 fcfa, la première lampe offre un éclairage « de très haute qualité » pour par exemple étudier. Sept fois plus lumineux qu’une bougie, il peut éclairer en mode éco pendant 24 heures. Quant au deuxième modèle vendu à 22 000 F CFA, il permet d’éclairer mais aussi de recharger un téléphone portable.
Avec une garantie de deux ans, ces deux modèles de lampes (panneaux solaires y compris) ont une durée de vie de dix ans contre cinq ans pour la batterie. Pour ce qui est de la qualité, les premiers responsables de Lagazel ont indiqué que les produits avaient passé haut les mains les tests du programme Lighting Global de la Banque mondiale.
Les réfugiés maliens, les premiers bénéficiaires des produits Lagazel
Concernant la concurrence, surtout chinoise, Arnaud Chabanne a assuré qu’il n’y en avait pas car ils étaient les seuls à pouvoir produire localement. Et avec en plus le service après-vente que n’offrent les Chinois. «Il n’y a pas de concurrence, tellement, les besoins à satisfaire sont énormes».
L’usine inaugurée a commencé à produire le 29 août 2016. A l’inauguration ce 13 octobre, au total 7 500 lampes avaient été produites dont 4 500 commandées pour les réfugiés maliens vivant dans le Sahel Burkina Faso.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain