Dans huit jours, plus précisément le 27 octobre 2016, cela fera exactement un mois que le nouvel ambassadeur de la France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre De Cabannes, a présenté ses lettres de créances au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Après cette audience solennelle à Kossyam, c’est du côté de Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun, que le nouvel ambassadeur français s’est signalé ce 13 octobre 2016, pour sa toute première sortie officielle hors de Ouagadougou. C’était à l’occasion du lancement de Lagazel.
Pour la toute première sortie officielle hors de Ouagadougou du nouvel ambassadeur de France au Burkina, c’est le secteur de l’énergie qui en a été l’heureux bénéficiaire ce 13 octobre 2016 à Dédougou. Xavier Lapeyre De Cabannes répondait là à une invitation pour le lancement de Lagazel, première entreprise «franco-burkinabè» de fabrication de lampes solaires à vocation sous- régionale. Et à écouter Son Excellence De Cabannes, sa présence à Dédougou se justifiait à plus d’un titre.
«J’ai trouvé que le projet était extrêmement intéressant et correspondait à peu près à tout ce qu’on avait envie de faire de façon générale en Afrique, de façon particulière au Burkina Faso, je dirai même de la politique globale de la France : lutte contre le réchauffement climatique, adaptation mais également électrification, apporter l’énergie aux populations qui en sont dépourvues parce qu’il n’y a pas d’infrastructures», confie-t-il.
Et d’ajouter : «Le temps qu’il y ait d’infrastructures qui soient construites, on ne sait pas combien d’années cela va prendre… et nous avons là un bon projet franco-burkinabè puisqu’une partie de la composante est fabriquée en France, le produit est assemblé au Burkina Faso avec des ouvriers burkinabè, c’est gagnant-gagnant. Un beau projet qui permet aux gens d’avoir la lumière la nuit et qui peut trouver des marchés aussi bien privés que publics».
La France, toujours premier partenaire économique de la sous-région
Quand l’on évoque la perte des parts de marchés par la France en Afrique au cours des dernières décennies, le diplomate français se veut rassurant. Mieux, De Cabannes trouve cela même rassurant. «Ça paraît parfaitement normal, parce que pendant longtemps la France était en situation de monopole. Depuis 20 ans, il y a beaucoup de pays qui se sont développés dont les entrepreneurs ont voulu conquérir de nouveaux marchés. C’est parfaitement légitime et logique».
Bref, après tout, se convainc Xavier Lapeyre De Cabannes, «la France reste toujours le premier partenaire économique du Burkina, et c’est toujours le cas pour d’autres pays de la sous-région»
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain