En principe, c’est ce jeudi 20 octobre 2016 que le président Roch Marc Christian Kaboré(59 ans) devrait être reçu en visite officielle au Vatican par le chef de l’église catholique, le pape François. Au-delà des sujets mentionnés dans un communiqué de la présidence du Faso, l’on peut se demander ce que le souverain pontife, dont les convictions religieuses sont connues, pourrait dire de plus profond à son cadet burkinabè de 20 ans de moins. Spirituellement parlant.
Et si le pape François devrait effectivement lui dire quelque chose de très spirituel, ce quelque chose pourrait trouver son fondement dans ces citations attribuées par le confrère italien Andrea Tornielli à l’actuel patron de l’église catholique pour qui «Le nom de Dieu est Miséricorde».
1. «Chaque fois que je franchis le seuil d’une prison, pour une célébration ou pour une visite, je me demande toujours: pourquoi eux et pas moi? Je devrais être ici, je mériterais d’y être. Leurs chutes auraient pu être les miennes, je ne me sens pas meilleur que ceux qui sont en face de moi.»
2. «L’Église condamne le péché parce qu’elle doit dire la vérité: ceci est un péché. Mais en même temps, elle embrasse le pécheur qui se reconnaît tel, elle est proche de lui, elle lui parle dans l’infinie miséricorde de Dieu»
3. «Le pécheur repenti, qui tombe, puis retombe dans le péché en raison de sa propre faiblesse, trouve de nouveau le pardon s’il reconnaît son besoin de miséricorde. Le corrompu, en revanche, est celui qui pèche et ne s’en repent pas, celui qui pèche et feint d’être chrétien, et dont la vie est scandaleuse. Le corrompu ignore l’humilité, ne considère pas qu’il a besoin d’aide, et mène une double vie.»
4. «En suivant le Seigneur, l’Église est appelée à répandre sa miséricorde sur tous ceux qui se reconnaissent pécheurs, responsables du mal qu’ils ont accompli, qui sont demandeurs de pardon.»
5. «L’Église n’est pas là pour condamner, mais pour permettre la rencontre avec cet amour viscéral qui est la miséricorde de Dieu. Pour que cela se produise, je le répète souvent, il est nécessaire de sortir. Sortir des églises et des paroisses, sortir et aller chercher les gens là où ils vivent, où ils souffrent, où ils espèrent.»
6. «L’hôpital de campagne, l’image avec laquelle je me plais à représenter cette «Église en sortie», a pour caractéristique de naître là où l’on se bat: ce n’est pas la structure solide, pourvue de tout, où l’on va soigner les maladies bénignes ou gravissimes. C’est une structure mobile, de sauvetage, d’intervention rapide, pour éviter que les combattants ne succombent.»
7. «J’espère que le jubilé extraordinaire fera émerger, de plus en plus, le visage d’une Église qui redécouvre le ventre maternel de la miséricorde, et qu’elle ira à la rencontre des nombreux «blessés» qui ont besoin d’écoute, de compréhension, de pardon et d’amour»
Burkina Demain