La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso a organisé, le 25 octobre 2016, une journée de protestation à l’Université Joseph Ki Zerbo qui a tourné court avec l’intervention des éléments de Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui a empêché la marche sur le ministère en charge de l’enseignement supérieur.
« Tant que nous ne sommes pas satisfaits, nous manifesterons et demain, il n’est pas exclu que nous nous mobilisons », parole du secrétaire général du syndicat, Aboubacar Ouattara, qui a indiqué que son mouvement revendique l’installation du nouveau directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU). De ses explications, le Burkina Faso est un pays de droit ; donc les décisions de conseils de ministres doivent s’appliquer.
A la question de savoir si la FESCI/BF n’est pas manipulée, il a réagi : « Par qui ? Qui va nous manipuler ? S’il y a un problème on va s’adresser à qui en ce moment ?» et de poursuivre : « Nous avons demandé la destitution de l’ancien directeur général Serge Bayala, le 4 octobre dernier et nous avons obtenu satisfaction, le 12 octobre dernier ». « Maintenant si le gouvernement pense que le nouveau directeur général ne fait pas son affaire qu’il nomme un autre. Nous nous réclamons seulement l’installation d’un nouveau directeur. Nous ne voulons plus de Serge Bayala », a-t-il martelé.
Selon M. Ouattara, la FESCI/BF avait donné le délai du lundi dernier à cet effet. C’est pourquoi, dit-il, elle a décidé d’organisé une grève à l’université, suivie d’une marche sur le ministère en charge des enseignements supérieurs.
Malheureusement, a-t-il déploré, ses camarades et lui ont été dispersés par les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) au niveau du conseil. Bilan : le bras droit d’un étudiant a été fracturé, d’autres asphyxiés ont regagné le domicile après un passage à l’hôpital Yalgado et des étudiants arrêtés puis relâchés.
Anderson Koné
Burkina Demain