Le bureau national du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a tenu un conférence de presse, ce 28 octobre 2016 à Ouagadougou, en compagnie du collectif CGTB et de l’Union d’action syndicale.
La principale annonce, c’est la suspension de la grève générale de 96 h entamée le 26 octobre dernier. Explication du secrétaire général du syndicat, Sidiki Dramé, le premier ministre Paul Kaba Thiéba, a promis qu’il y aura des avancées notables, sur tous les points où il y a blocage, mais qu’il réservait la primeur de ses propositions au chef de l’Etat, avant de revenir au syndicat pour la poursuite des tractations les jours à venir.
« Après analyse, conseils et propositions de l’Union d’action syndicale, nous avons décidé de suspendre le mot d’ordre de grève générale. ça ne veut pas dire fin de la grève », foi de M. Dramé qui a indiqué que les travailleurs des médias sont des patriotes, des citoyens soucieux de l’intérêt général. C’est pourquoi ont-il décidé, note-t-il, de permettre au chef de l’Etat de s’adresser au peuple à l’occasion de l’an II de l’insurrection populaire.
Cela étant, il a menacé: » Si les promesses ne sont pas tenues, le synatic se réserve le droit d’engager d’autres actions, y compris même des grèves sauvages, avec le soutien de l’UAS et la CGTB. A tout moment, on peut revenir à la charge avec plus de vigueur », a-t-il argué.
Bassolman Bazié de l’UAS a dit que le temps ne ment pas, mais c’est lui qui prend les décisions qui peut mentir. » Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin. La balle est dans le camp du Président du Faso et du premier ministre. Si les engagements ne sont pas tenus, qu’on ne dise pas qu’on n’avait pas prévenu », a-t-il déclaré en signalant que toutes les correspondances adressées au Synatic doivent avoir pour ampliation le collectif CGTB, l’UAS, et le CCVC.
De son avis, l’UAS syndicale a été obligée de s’engager ouvertement dans la lutte, à cause de la tournure que prenait la grève du SYNATIC qui a du faire face à un déploiement de forces de l’ordre à la télévision nationale, à la radio nationale et à Sidwaya.
A l’entendre, il y avait une violation flagrante du droit des travailleurs qui peuvent faire de leurs lieux de travail des piquets de grève. Il cite la convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT) ratifiée par le Burkina Faso en 1960 qui engage le pays.
Anderson Koné