L’ambassade des Etats Unis au Burkina Faso, sise à Ouaga 2000, a organisé dans la nuit du mardi au mercredi dernier une cérémonie pour partager avec les Burkinabè l’ambiance de l’élection présidentielle du 8 novembre 2016. Cette cérémonie dite »nuit électorale » a été l’occasion pour les invités de suivre en direct l’évolution des résultats issus des urnes et de discuter avec les organisateurs et personnes ressources du système électoral américain.
L’agitation suscitée par la campagne électorale américaine de 2016 a pris fin ce mercredi 9 novembre 2016 avec l’élection du républicain Donald Trump. Cette élection présidentielle qui ne laisse personne indifférent a donné lieu à une nuit électorale organisée par l’Ambassade des Etats-Unis au Burkina.
L’ambiance de cette soirée tant attendue a été marquée par plusieurs activités. Une simulation de vote a été faite à l’issue de laquelle les électeurs ont donné leur confiance à Mme Hillary Clinton candidat des démocrates. Un rêve qui sera de courte durée car la réalité on la connaîtra juste quelques heures plus tard.Egalement une présentation sur le Collège électoral américain pour montrer comment élire le président ou la présidente des Etats Unis a été faite. S’en est suivie une phase de questions réponses pour mieux appréhender ce processus électoral jugé complexe par certains intervenants.
Le professeur Augustin Loada a partagé son expérience de l’ élection américaine de 2008 avec les invités du jour. Il a expliqué qu’il n’y a pas de Commission électorale nationale indépendante (CENI), comme chez nous. Il dit avoir été émerveillé par l’engagement des jeunes dans le processus électoral.Et de terminer qu’en « Afrique pour être candidat il faut être milliardaire mais aux USA il faut être multi milliardaires en dollar car la campagne coute extrêmement cher ».
La sélection du prochain locataire de la Maison Blanche expliquée aux invités
D’après le système électoral américain, est élu président des Etats Unis, le candidat qui a la majorité du collège électoral qui est .composé de 538 «grands électeurs». Pour élire le président ou la présidente des États-Unis, les citoyens votent d’abord en faveur de grands électeurs qui s’engagent à appuyer un candidat particulier. Après, les grands électeurs votent pour le candidat qu’ils ont promis de soutenir. Au fil de l’histoire, quelques-uns n’ont pas voté en faveur du candidat qu’ils s’étaient engagés à appuyer, mais dans aucune de ces occasions cela n’a eu d’effet sur l’issue du scrutin.
L’élection présidentielle n’est définitive qu’après le vote des 538 membres du Collège électoral. Chaque État dispose d’un nombre de grands électeurs égal à la somme de ses deux sénateurs et du nombre de ses représentants, lequel est proportionnel à sa population. Le président et le vice-président doivent, pour être élus, obtenir la majorité des voix des grands électeurs, soit 270 voix.
Pendant cette présentation, l’auditoire a été éclairé sur le vocabulaire propre aux élections américaines.
Quelques réactions après les résultats
« Voir Donald Trump à la Maison Blanche, alors que tous les sondages avaient prédit la victoire de Mme Clinton, fait l’effet d’une bombe dans le monde entier a laissé entendre un jeune activiste burkinabè ».
« Nous sommes contents que les élections se soient bien déroulées. Les Américains ont fait leur choix et nous à l’ambassade, nous allons servir le président Obama jusqu’au 20 janvier et notre futur président aussi », a déclaré David Young. Il a souhaité que les programmes existant entre le Burkina et les Etats Unis se poursuivre avec le nouveau président, à savoir l’African Growth Opportunities Act, le Millenium Challenge Corporation et le programme Young African Leader Initiative.
Joachim Batao
Burkina Demain