Dans un communiqué, le procureur près la cour d’appel de Bamako, Mamadou Coulibaly, a informé, ce vendredi 11 novembre, que le général Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’État de 2012, sera jugé lors de la session d’assises du 30 novembre prochain.
“Le procureur général près la cour d’appel de Bamako informe l’opinion de l’ouverture, le 30 novembre 2016, d’une session d’assises au cours de laquelle sera évoquée l’affaire Amadou Haya Sanogo et plusieurs autres, accusés d’enlèvement de personnes, assassinat et complicité”, indique le communiqué du procureur Mamadou Coulibaly qui insiste sur le caractère “particulier” du dossier.
Cependant, selon Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), c’est une date trop juste. “Nous ne savons pas pourquoi, personne n’en a été informée bien avant. La date est trop juste pour qu’on puisse réunir toutes les familles des victimes éparpillées un peu partout à l’intérieur du pays”, regrette Me Mariko dont l’association s’est constituée comme partie civile.
Dans le camp de ses avocats, on affirme ne pas avoir été officiellement informé du procès. “Nous savions qu’à partir du 27 novembre, son arrestation aurait été arbitraire car la loi est claire sur le fait qu’après trois ans sans jugement, le détenu est d’office libéré”, explique Me Cheick Oumar Konaré, un des avocats du général Sanogo. Selon nos informations, il s’agirait donc de “précipiter un procès pour probablement le renvoyer même si ses avocats indiquent que techniquement le dossier est prêt à être jugé.
Arrêté en novembre 2013, Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés devraient s’expliquer, notamment, sur l’exécution de vingt-et-un bérets rouges dont les corps ont été découverts dans un charnier à Diago, près de Kati.
Anderson Koné
Burkina Demain