Le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a rencontré le 29 novembre 2016 à Bobo Dioulasso les organisations de chasseurs traditionnels dozo, en vue de parler de la problématique de l’installation des groupes d’auto-défense Koglwéogo dans la région des Hauts Bassins.dozo

Les dozo ont marqué leur refus de cohabiter avec les Koglwéogo dans la région. « Non, ils ne peuvent pas être installé ici, car nous faisons le même travail qu’eux », a martelé le coordonnateur de l’Union nationale des dozo , Seydou Konaté, chef de canton, qui s’oppose énergiquement à la volonté de Boukary Kaboré dit «Le Lion» d’installer des Koglwéogo dans la région.

Et le chef de canton de Sya a ouvertement exprimé son refus, en s’appuyant sur les bavures des Koglwéogo dans les régions du centre, centre-ouest, centre-sud, depuis près d’une année. Il avait alors convoqué le lundi 21 novembre dernier à résidence Boukary Kaboré dit «Le Lion», suspecté de vouloir implanter les kolwéogo dans la région.

Sur les allégations tendant à faire croire que le gouvernement est aussi impliqué dans cette initiative, le ministre Simon Compaoré a été on ne peut plus clair: «Le gouvernement ne crée pas de Koglwéogos ni de dozo, mais il veut encadrer les structures que les populations elles-mêmes mettent en place pour leur propre sécurité. Chaque région a sa spécificité; les dozo existent depuis longtemps et ce n’est pas parce que je suis ministre aujourd’hui que je vais vouloir qu’on supprime les dozo. Chacun fait les choses selon ses us et coutumes. Chaque village est libre de créer son association, pourvu cela ne soit pas contraire au cadre général de la sécurité. Donc, ce qu’on vous a dit, ce n’est pas vrai». Et de poursuivre: « Ici vous mangez des chenilles, moi je n’en ai jamais mangé de toute ma vie, si vous venez à Ouagadougou et vous me forcez à en manger, on va faire la bagarre ».

Après avoir donné l’ordre aux forces de l’ordre et de sécurité d’arrêter toute personne qui tente d’implanter des groupes d’autodéfense contre la volonté populaire, Simon Compaoré a annoncé qu’une rencontre est prévue en décembre, avec la confrérie des chasseurs pour donner des explications sur le nouveau décret portant police de proximité.

Ali Drabo
Burkina Demain

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