A l’occasion de l’An I de l’avènement du pouvoir Kaboré, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a publié cette déclaration. Elle dénonce la dégradation de la situation politique, économique, sociale et sécuritaire. Lisez plutôt!
Le Président Roch Marc Christian KABORE et le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) gouvernent le Burkina Faso déjà depuis onze (11) mois. En projetant un regard sans complaisance sur ladite période, le constat fait par la population est que le Burkina Faso va très mal et vit une crise multidimensionnelle jamais égalée. C’est une triste réalité qui confirme l’amertume et l’angoisse des braves populations dans leur quotidien.
La situation politique, économique, sociale et sécuritaire de notre pays se dégrade de jour en jour. La crise économique persiste et l’insécurisation physique et juridique des Burkinabè prend de l’ampleur. Le front social gronde avec des grèves répétitives dans presque tous les secteurs de la vie nationale, au nombre desquels l’Education, l’Information, la Santé, les Finances avec les fonctionnaires des Impôts et des Domaines et celle annoncée pour les 7 et 8 décembre 2016 à l’Action Sociale.
Cette absence de sérénité crée un climat de fébrilité et d’agitations dans lequel le gouvernement réagit aux diverses doléances des différents syndicats avec plus ou moins de bonheur avec des traitements souvent inégaux et inéquitables.
La grogne sociale va se poursuivre car les revendications professionnelles et techniques présentées par les agents de l’Etat dans tous les secteurs concernés se justifient amplement au regard de la satisfaction obtenue par certains corps dans leurs frondes dont la résolution heureuse constitue un cas de jurisprudence difficilement révocable. Le pays court vers la paralysie et le blocage si des initiatives ne sont pas prises pour renverser la dynamique en cours.
La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER) s’incline sur la souffrance des victimes injustes de ces différentes grèves, dont le taux de suivi atteint généralement plus de 80% tel qu’enregistré par le Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale au cours de sa grève de trois jours, du 23 au 25 novembre 2016. Ce qui illustre bien le malaise profond que vivent les Burkinabè qui, accaparés par le service au quotidien, n’ont aucun horizon d’espoir.
Face à cette situation sociale de plus en plus préoccupante et insupportable, la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER) réitère son appel au Président du Faso et à son gouvernement pour entamer sans délai un dialogue national inclusif avec toutes les forces sociales du pays afin de se concerter sur tous les problèmes et préoccupations, de présenter la situation réelle des capacités et des potentialités du pays et de définir les priorités essentielles et incontournables au sens de l’intérêt général des Burkinabè.
La réconciliation nationale passe obligatoirement par le Dialogue inclusif, l’expression des vérités et la justice. Le Burkina Faso nous appartient tous et ce n’est qu’ensemble que nous construirons notre cher et beau pays.
Que Dieu protège le Burkina Faso !
Le Président de la Coordination de la CODER
Dr. Ablassé OUEDRAOGO