Les parlementaires renoncent aux tablettes Huawei

Les choses bougent dans l’affaire Tablettes Huawei. Réunies en plénière ce lundi 5 décembre 2016, les députés burkinabè ont décidé de restituer les tablettes à eux offertes le 10 novembre dernier par le ministère de l’Economie numérique, suite notamment à ce qu’ils qualifient «d’incompréhension d’une partie de la population et surtout de l’exploitation malsaine qui en est faite». C’est la teneur du présent communiqué du Parlement.

Les parlementaires renoncent aux tablettes Huawei
Les parlementaires renoncent aux tablettes Huawei

«L’Assemblée nationale décide de restituer les tablettes au Gouvernement
Le Ministère du développement de l’économie numérique et des postes a offert des tablettes à l’Assemblée nationale, le jeudi 10 novembre 2016, en présence des représentants des cinq groupes parlementaires que compte l’institution et des journalistes invités à cet effet. L’Assemblée nationale a accueilli ces outils de travail (130 tablettes) avec esprit de suite et de responsabilité.
Mais face à l’incompréhension d’une partie de la population et surtout de l’exploitation malsaine qui en est faite, l’Assemblée nationale, réunie en séance plénière le lundi 5 décembre 2016 sur proposition de son Président, a décidé de restituer les tablettes au Gouvernement. En tant que Représentation nationale, l’Assemblée se doit être toujours à l’écoute des populations même des opinions minoritaires. Tout en saluant l’intérêt manifeste des citoyens et citoyennes pour la vie de l’institution, l’Assemblée nationale regrette néanmoins cette polémique excessive autour des tablettes. Il est nécessaire de préciser qu’aucune disposition législative ou réglementaire n’interdit à l’Assemblée de recevoir un appui institutionnel de quelque nature que ce soit du Gouvernement.
Au demeurant l’Assemblée nationale, sous la 7ème législature, est profondément attachée aux valeurs de redevabilité, de transparence et d’intégrité. Tout en assumant avec rigueur et responsabilité ses missions constitutionnelles : voter les lois, consentir l’impôt et contrôler l’action gouvernementale, l’Assemblée entend moderniser son administration.
En tout état de cause, les groupes parlementaires Burkindlim, Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), Paix justice et réconciliation nationale (PJRN), Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et Union pour le Changement et le Progrès (UPC) gardent le cap d’ancrer dans le paysage institutionnel une Assemblée nationale moderne, responsable, innovante, accessible et au service des populations des villes et campagnes du Burkina Faso. Dans ce sens, les autorités parlementaires attachent du prix à l’esprit d’ouverture et restent à la disposition du public pour plus amples informations fiables sur le fonctionnement de l’institution.»

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