Un poids lourd a foncé sur la foule dans le centre de la capitale allemande, lundi soir, faisant 12 morts et une cinquantaine de blessés. Le conducteur a été arrêté. La piste d’un attentat est privilégiée.berlin

Des touristes feraient partie des victimes. Le drame a eu lieu en début de soirée près de la célèbre avenue Kurfürstendamm et de l’église du Souvenir-de-l’Empereur-Guillaume, une des principales attractions de la ville. D’abord annoncé en fuite par la police, le conducteur présumé a rapidement été interpellé tandis qu’un passager du véhicule a, lui, été retrouvé mort. Aucune information officielle n’a été communiquée sur les deux hommes. Quant au poids lourd, un imposant modèle Scania de couleur noire, il est immatriculé en Pologne.

Sans être formellement confirmée, la piste d’un attentat a très vite été privilégiée par les autorités. L’enquête a ainsi été confiée au procureur fédéral de Karlsruhe, Peter Franck, compétent dans les affaires de terrorisme, alors que le scénario du camion-bélier apparaît similaire à celui de l’attaque terroriste qui a visé la ville de Nice le 14 juillet dernier, faisant 86 morts et en blessant plus de 400 autres. Un poids lourd conduit par Mohamed Lahouaiej Bouhlel avait foncé dans la foule réunie pour assister au feu d’artifice sur la promenade des Anglais. Le conducteur avait été tué par la police et l’organisation Etat islamique avait revendiqué le carnage.

Dans la nuit de lundi, le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a déclaré sur la ZDF qu’il y avait «beaucoup de raisons» de penser qu’il s’agit d’un attentat, tout en se montrant prudent. «Je ne veux pas encore pour le moment prononcer le mot attentat même si beaucoup de raisons le laissent penser», a-t-il ajouté sur l’antenne de la chaîne publique.

Dans la soirée, la chaîne d’info en continu allemande N24 a affirmé avoir pu joindre le patron de l’entreprise polonaise de transports, Ariel Zurawski, à qui appartient le camion. Selon lui, c’est son propre cousin, qu’il aurait eu au téléphone vers midi, qui conduisait le véhicule, mais il a affirmé à des médias polonais qu’il ne s’agissait pas de l’homme qui a pris la fuite avant d’être arrêté. Il a également assuré «ne pas pouvoir imaginer [son] cousin commettre un attentat», supposant que son «camion a été détourné». Le déchargement de la cargaison à Berlin n’a en tout cas jamais eu lieu et l’épouse du conducteur a, elle, confié ne plus avoir réussi à joindre son mari après 16 heures.

Anderson Koné
Burkina Demain

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.