En République démocratique du Congo, la conférence des évêques (Cenco) a mené des discussions la journée du jeudi 22 décembre 2016, avec les représentants du pouvoir et de l’opposition. Et les pourparlers avancent; dans la soirée un protocole d’accord était en cours de négociation. cenco

« Ce vendredi 14 heures, nous atterrirons », a déclaré le vice-président de la Cenco, Mgr Fridolin Ambongo. « Le président Kabila a fait suffisamment de concessions, l’accord sera signé ce vendredi », a tenu également à rassurer Adolphe Lumanu, délégué de la majorité présidentielle. Même ton chez Félix Tshisekedi du Rassemblement de l’opposition.

L’optimisme était de mise jeudi soir pour un projet d’accord finalement proche des positions défendues par l’Eglise catholique au dialogue national, mais jusque-là jamais acceptées par la majorité présidentielle.

En quelques heures, la majorité au pouvoir a fini par accepter une transition d’un an seulement avec des élections en 2017, et non plus en 2018. Par ailleurs, le président Kabila s’engagerait à ne pas briguer de troisième mandat et à ne pas réviser la Constitution.

Quant à l’exécutif, les cartes pourraient être rebattues pour inclure maintenant les ténors de l’opposition. Le poste de Premier ministre resterait à l’opposition, mais rien ne dit que Samy Badibanga, nommé il y a une semaine, sera maintenu. On garderait un gouvernement d’union. Mais là encore, l’équipe pourrait être modifiée pour être plus inclusive.

Enfin, la Commission électorale serait remaniée même si son président, pourtant tant décrié par le Rassemblement, resterait en fonctions.

Un comité de suivi

Autre point : l’instauration d’un comité de suivi capable d’imposer le respect de l’accord. Et ce comité, le Rassemblement de l’opposition aimerait le voir appeler Conseil national de la transition. Etienne Tshisekedi, sa figure de proue, pourrait en devenir le président. Comme une contrepartie au maintien de Joseph Kabila au pouvoir pour un an. Ce comité a encore des contours flous. La communauté internationale et la conférence épiscopale en feront-elles partie ? Quatre juristes issus des deux parties planchent sur ses contours.

Burkina Demain
Source: Rfi

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