Le secrétaire général de l’ONU, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, est accusé de corruption dans son pays natal. Ces allégations surgissent à quelques jours de la fin de son mandat à l’ONU et au moment où beaucoup le voient déjà en champion du camp conservateur aux prochaines élections présidentielles en Corée du Sud.
Selon une enquête publiée par un hebdo coréen, il aurait accepté 200 000 dollars en 2005, quand il était ministre des Affaires étrangères, puis 30 000 dollars en 2007, après son accession à la tête de l’ONU. Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le retour de Ban Ki-moon dans son pays natal s’annonce mouvementé. Selon les révélations du journal d’enquête Sisa, le secrétaire général de l’ONU aurait reçu il y a dix ans 230 000 dollars en liquide. Des pots-de-vin donnés par Park Yeon-cha, patron du groupe Taekwang, qui était déjà au centre d’un scandale de corruption visant l’entourage de l’ancien président Roh Moo-hyun.
Le porte-parole de Ban Ki-moon a immédiatement qualifié ces accusations de « fausses et infondées », avant d’exiger du journal un retrait de l’article et des excuses. Ces allégations sont potentiellement explosives pour Ban Ki-moon, qui ne fait plus grand mystère de ses ambitions présidentielles. Il est populaire en Corée du Sud parmi les électeurs les plus âgés. Et le parti conservateur au pouvoir, ravagé par le scandale qui frappe la présidente destituée Park Geun-hye, espère le convaincre d’être son candidat.
De son côté, le parti progressiste Minjoo demande l’ouverture d’une enquête. Les candidats du Minjoo sont favoris des sondages et Ban Ki-moon sera leur plus dangereux adversaire. Si la Cour constitutionnelle valide la destitution de Park Geun-hye, des élections anticipées doivent être organisées d’ici soixante jours.
Anderson Koné
Burkina Demain
Source: Rfi