Des Organisations de la société civile (OSC) dont la coordination des Comité de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) ont organisé une conférence de presse, ce 28 décembre 2016, pour demander le paiement d’indemnités justes des populations victimes des travaux de construction de l’échangeur du Nord, avant tout déguerpissement. echangeur

Selon le conférencier principal, le coordonnateur du CDAIP, Ernest Zemba, les maraichers dont certains ont hérité de leurs activités depuis plus de 30 ans doivent être dépossédés de leurs biens de production et déguerpis alors que les conditions préalables à cela ne sont pas remplies. Il a avancé le nombre de 600 personnes, membres de regroupements professionnels qui détiennent des agréments.

A l’en croire, les initiatives et les décisions relatives à la gestion des indemnisations des personnes concernées se font toujours sans leur implication effective. De son avis, les autorités ont proposé la somme de 300 FCFA/ m2, alors que les maraichers demandent 2200 FCFA/m2
«C’est pourquoi leur fédération a entrepris des démarches diverses aussi bien auprès des autorités municipales, qu’auprès des ministères chargés des Infrastructures, de l’Administration territoriale, de l’Agriculture ainsi que de l’Economie et des Finances pour la satisfaction de leur doléances», a indiqué le coordonnateur du CDAIP qui a regretté que toutes les démarches n’ont pas abouti.
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Alors, M. Zemba a menacé que si rien n’est fait, ses camarades et lui envisageront d’autres actions plus fortes.

De son avis, sa structure a élaboré, en collaboration avec des OSC de défense des droits de l’homme, une plateforme minimale commune , comportant quatre points, à savoir le dédommagement conséquent des maraichers et le règlement définitif de leur problème avant tout déguerpissement.

Les travaux de construction de l’échangeur du Nord de la ville de Ouagadougou ont commencé depuis le 26 novembre 2015, pour durer 38 mois. Son coût, évalué à 70 milliards de FCFA, est financé par le budget de l’Etat burkinabè, à travers un partenariat public-privé avec le groupe Bank of Africa.

Mathias Lompo
Burkina Demain

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