Le secrétaire général du Conseil d’État égyptien, Wael Chalabi, a été retrouvé sans vie dans sa cellule ce lundi 2 janvier 2016. Arrêté la veille, il était soupçonné d’être mêlé à une affaire de corruption touchant la plus haute juridiction administrative du pays.
« Il est allé aux toilettes, a accroché son écharpe au chauffe-eau et s’est pendu », a relaté son avocat Me Sayed el-Beheir, dénonçant une négligence de la part des gardiens de la prison où était détenu son le haut-magistrat.
L’avocat a dénoncé la « pression » à laquelle aurait selon lui été soumis son client lors de l’interrogatoire ayant suivi son arrestation, dimanche 1 janvier.
La veille de cette arrestation, Wael Chalabi avait posé sa démission suite à l’interpellation de Gamal al-Labban, le responsable des achats au Conseil d’État, par l’autorité égyptienne en charge de la lutte contre la corruption dans les institutions publiques.
Mesures anti-corruption
Suite à son décès, le parquet égyptien, a ordonné ce lundi aux médias de ne pas dévoiler les détails de l’enquête.
Du côté des autorités égyptiennes, le maréchal-président Abdel Fattah al-Sissi, qui s’est engagé à mettre en place d’importantes mesures d’austérité pour réduire les dépenses publiques, a promis de s’attaquer à la corruption, soulignant que « personne n’était au-dessus des lois ».
Anderson Koné
Burkina Demain