La rencontre entre le ministre de la Défense, Alain Donwahi et les soldats mutins s’est finalement bien terminée, le vendredi 13 janvier 2017 à Bouaké, en Côte d’Ivoire.
Selon le porte-parole du Gouvernement, un accord serait trouvé entre les deux parties. Les mutins devraient rentrer dans leurs casernes dès cette nuit de vendredi à samedi.
Cet accord serait en mesure de satisfaire les deux parties. « suite aux échanges entre le Ministre chargé de La Défense, les nouvelles autorités militaires et une délégation des soldats, un accord ayant été trouvé à Bouaké. Par conséquent, les soldats s’engagent à regagner les casernes », selon un communiqué du ministère de la Défense
Selon Reuters, l’accord a été trouvé sur la base du paiement de 5 millions de CFA à chaque soldat dès lundi. Le reste leur sera versé à hauteur 1 million chaque mois
Pour rappel chaque mutin réclamait près de 12 millions de FCFA. Le ministre de la Défense s’était rendu à nouveau à Bouaké ce vendredi 13 janvier, pour y rencontrer les mutins en vue de trouver une solution à leurs revendications. Il était accompagné du chef d’état-major. Mais les discussions se sont avérées plus complexes que prévues et le ministre, arrivé sur place à 14h, n’est sorti de la table de négociations que vers 22h.
La tension est montée tout au long de la journée, certains craignant que le ministre soit pris en otage et que le pays bascule dans une mutinerie généralisée.
En début de soirée, les mutins, visiblement mécontents, avaient repris le contrôle des accès à Bouaké, après avoir ordonné aux nombreux journalistes présents vers 17h de quitter les environs de la résidence du préfet, théâtre des négociations, en tirant en l’air.
Ils avaient auparavant dispersé dans la matinée, en tirant en l’air également, des manifestants qui scandaient notamment « On a faim, on veut travailler! ».
Des tirs sporadiques étaient régulièrement audibles tout au long de la journée et de la soirée.
Comme la semaine dernière, plusieurs autres casernes dans le pays avaient pris le relais. De nombreux coups de feu ont ainsi été tirés vendredi dans la caserne d’Akouedo, le plus grand camp militaire d’Abidjan, mais aussi à Odienné (nord-ouest) et à Bondoukou (centre-est).
Ces revendications des mutins, dont beaucoup sont d’anciens rebelles, marquaient le retour d’un problème récurrent dans un pays sorti en 2011 de 10 ans de rébellion, dont Bouaké, ville de 1,5 million d’habitants, fut la capitale.
Anderson Koné
Burkina Demain