Le président du Faso? Roch Marc Christian Kaboré, a invité vendredi 13 janvier 2017 à Bamako, en marge des travaux du 27e sommet Afrique-France, les groupes d’auto-défense Koglweogo à arrêter les sévices, au risque d’être conduits directement en prison.
Interpellé sur l’épineuse question des groupes d’auto-défense Koglweogo qui cristallisent les passions, voici la réponse du président du Faso: «Les Kogleweogo participent certainement à la sécurisation du pays mais ont des défaillances qui vont dans le sens du non-respect des droits de l’homme. Nous avons été clairs là-dessus. (…).
Ok pour qu’ils participent à la police de proximité. Mais tout débordement sur les droits de l’homme, c’est la prison. C’est clair, c’est nette.
Ce sont des questions pour lesquelles, il n’y a pas de concessions. Nous avons dit dans les discussions que nous avons, qu’il n’y a pas d’autres choix que la police de proximité, d’être formé à comprendre que dans tous les cas, nous devons respecter l’Etat de droit.
Chaque fois qu’un voleur a été arrêté par les Koglweogo, il doit être ramené aux Forces de sécurité pour que les procédures normales soient engagées.
Chaque fois qu’un Koglweogo va faire des sévices sur quelqu’un, (si) il est pris, pour nous, c’est la MACO direct. Il sera jugé là-bas et traité comme tel.
Notre travail avec les Koglweogo et l’Etat de droit que nous défendons, c’est comme la langue et les dents. Avant de s’habituer, on se mord mais il faut qu’à un moment donné, il y ait une discipline de part et d’autre pour que nous puissions assurer la sécurité dans l’intérêt des populations et dans l’intérêt de notre pays».
En rappel, les groupes d’auto-défense Koglweogo, créés en très grande majorité en 2016, sont le fait de populations rurales exaspérées par le grand banditisme et le vol de leur bétail.
Mais la barbarie de leurs méthodes ont révolté des organisations de la défense des droits humains et de nombreux observateurs qui appellent régulièrement l’Etat à prendre ses responsabilités pour ne pas mettre en péril la cohésion nationale.
Source: AIB
Burkina Demain