Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) a tenu une conférence de presse, ce mercredi 18 janvier 2017 à Ouagadougou. Il s’est agi de dénoncer la démission du pouvoir Kaboré vis-à-vis de ses revendications.
Selon le secrétaire général du Syntsha, Pissyamba Ouédraogo, le syndicat n’a pas été approché par qui que ce soit depuis sa grève sans service minimum du 24 novembre dernier , en dépit des annonces sur l’importance du dialogue avec les syndicats sur les médias.
« Nous n’avons plus de pas à faire. Il y a un paradoxe entre les discours sur le dialogue avec les syndicats, ce que nous observons. Le Premier ministre et le président du Faso ont rappelé qu’il faut que dans les différents départements ministériels, les ministres discutent avec les syndicats sur les plateformes, mais ce n’est pas le cas chez nous.
Nous ne faisons pas la grève de gaieté de cœur mais, c’est parce que nous n’avons pas le choix. Nous avons le devoir de contribuer à ce que les populations aient un système de santé acceptable et c’est en vertu de ça que nous nous battons pour la résolution de notre plateforme. Le gouvernement n’a pas considéré la grève. Ils ont demandé à nous rencontrer et lorsque nous sommes arrivés, ils ont dit que les ministres n’étaient pas là», a déploré le secrétaire général.
Face à cela, Pissyamba Ouédraogo, a avancé que le SYNTSHA n’a d’autres choix que de se mobiliser davantage pour défendre sa plateforme. «C’est pourquoi, nous convoquons un conseil de direction pour se pencher sur l’attitude du gouvernement et nous allons décider de ce que nous allons faire pour faire aboutir notre plateforme», a-t-il dit.
A l’en croire, les luttes menées sont conformes aux dispositions de leur organisation. «Sans vous dire exactement ce que nous allons faire, nous choisirons le type de lutte qui convient, que ça soit une grève, un sit-in, une marche», a-t-il ajouté.
A l’entendre, le débat sur le service minimum de la dernière grève fait partie de la campagne «haineuse» que le gouvernement a tenté de développer pour les opposer aux populations. « Pour nous, la grève n’est pas une fatalité. Si le gouvernement avait discuté avec nous, nous n’aurions pas besoin d’organiser une grève. Il faut situer les responsabilités; le syndicat ne s’organise pas pour faire la grève, mais nous nous sommes organisés pour dégager une plateforme afin de rappeler au gouvernement son devoir de s’occuper du bien-être des Burkinabè», a fait savpoir M. Ouédraogo.
Sa foi, les choses ne vont pas rester ainsi, car c’est un défi que le gouvernement lance aux organisations syndicales.
Anderson Koné
Burkina Demain