A l’issue d’une longue journée de médiation avec les chefs d’Etats mauritanien et guinéen ce vendredi 20 janvier 2017, le président sortant de Gambie, Yahya Jammeh, a finalement déclaré lors d’une allocution à la télévision nationale, en pleine nuit ce 21 janvier, qu’il acceptait de quitter le pouvoir.
« Je crois en l’importance du dialogue et en la capacité des Africains à résoudre eux même les défis de la démocratie. C’est pourquoi, j’ai décidé aujourd’hui de quitter la direction de cette grande Nation », a déclaré le président sortant. Yahya Jammeh a dit qu’il voulait « préserver la vie de ses concitoyens » et qu’il refusait qu’une « seule goutte de sang soit versée ».
« J’ai une immense gratitude pour tous les Gambiens qui m’ont soutenu pendant 22 ans pour construire une Gambie moderne ». A l’en croire, sa décision a été dictée par l’intérêt suprême du peuple gambien.
« Je me soumets uniquement au jugement de Dieu le tout puissant. Je vous remercie tous et que Dieu continue de bénir notre patrie», a-t-il avancé.
De plus en plus isolé, lâché par sa propre armée et puis sous la pression des troupes de la Cédéao, qui menaçait d’une intervention militaire, Yahya Jammeh a fini par céder et par accepter une résolution diplomatique de la crise en Gambie.
Pour l’instant on ne connaît pas le contenu de l’accord qui a été conclu, ni quel est le pays qui offrira l’asile à Yahya Jammeh. La condition sur laquelle les pays de la Cédéao ne voulaient pas céder était qu’il quitte la Gambie. Un départ qui devrait avoir lieu dans les prochains jours.
Anderson Koné
Burkina Demain