Le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a fait le point de ses activités parlementaires de la première année de mandature, le 2 février 2017.
A l’occasion, il a été annoncé que le député Daouda Simboro est le nouveau président du groupe parlementaire, en remplacement d’Alitou Ido.
UPC

Prenant la parole, le député Alitou Ido a dit que l’Assemblée nationale gère énormément de fonds sans contrôle adéquat ; Il a parlé de fonds 15 milliards 400 millions de Francs CFA.

Il a dénoncé une mauvaise gestion managériale du personnel, en relevant que le Mouvement pour le peuple et le progrès (MPP), majoritaire à l’hémicycle, n’a pas accepté que des députés de l’opposition accèdent à la questure, en charge de la gestion des finances de l’institution pour éviter toute dénonciation d’« écart de gestion financière ».
« L’assemblée nationale est le territoire incontesté de Salifou Diallo qui confond à souhait ses deux fonctions : celle de président par intérim (du MPP), et celle de président de l’Assemblée nationale …Salifou Diallo est un homme fort. Peut-on mettre en place des institutions fortes avec un homme fort aux commandes ? », s’est demandé M. Ido qui a dit qu’il a des doutes sérieux.
«Ainsi que vous pourriez le constater, le plus rien ne sera comme avant ne concernerait nullement ni la gestion managériale, ni la gestion financière de l’Assemblée nationale», a relevé Alitou Ido qui a dit qu’il faudrait davantage une «attitude racée et très veloutée» dans l’approche du président du parlement pour ne pas heurter les différentes sensibilités politiques qui composent l’Assemblée nationale».

Cela dit, il a demandé une enquête parlementaire de l’opposition sur la gestion de l’Assemblée nationale et l’entrée de l’opposition dans la questure. Puis, il a souhaité « une participation plus active » des 2e et 3e vice-présidents de l’Assemblée nationale qui, de son avis, « ne jouent que des rôles somme toute cosmétiques : ouvrir et fermer des ateliers et séminaires et représenter le président aux évènements sociaux ».

A l’issue des législatives de novembre 2015, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) avec 33 députés, s’est positionnée comme la principale force de l’opposition burkinabè. Le parti est arrivé en 2e position, après le MPP (55 élus).

Anderson Koné
Burkina Demain

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