Bamako, l’un des ventres mous du dispositif sahélien anti-terroriste, accueille depuis ce lundi un sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel sur la réponse à apporter à la recrudescence des attaques terroristes dans la région.
«Situation sécuritaire au Mali et son impact dans le Sahel ». C’est sous ce thème que s’est ouvert ce lundi à Bamako, au Mali, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel. Il s’agira d’apporter une réponse politique à la résurgence des attaques terroristes dans la région.
Les chefs d’Etat qui ont fait le déplacement de la capitale malienne, en l’occurrence le Burkinabè Roch Marc Christian, le tchadien Idriss DébyItno, le nigérien Mahamadou Issoufou, le mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, tenteront avec leur homologue malien Ibrahim Boubacar Kéita, d’accorder leurs violons, de bâtir à partir de Bamako une stratégie commune à même de faire efficacement face au terrorisme dans un contexte de porosité des frontières.
Une fois la stratégie politique arrêtée, elle devrait se traduire par une stratégie militaire. Manifestement, les terroristes ont pris en l’espace de quelques mois la mesure des anciens dispositifs du G5 Sahel. En témoigne la multiplication des attentats aux lourds bilans humains. Du coup, la sécurité et la lutte contre le terrorisme est redevenue la préoccupation première des Etats.
Il y a quelques jours, c’est Niamey qui a abrité un autre sommet, celui des chefs d’Etats du Liptako Gourma sur la même problématique de la mise en synergie des actions de lutte contre le terrorisme.
Mathias Lompo
Burkina Demain