Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a organisé une conférence de presse, ce mardi 07 février 2017 à Ouagadougou. A l’occasion, il a rendu public les conclusions d’un mémorandum de 68 pages portant sur l’an 1 de gestion du pouvoir de Roch Kaboré. Il apparait que c’est « une année de perdue pour le Burkina Faso ».
« Aujourd’hui, l’appréciation de l’opposition politique burkinabè est claire et nette : la première année d’exercice du pouvoir par le régime du Président Roch Kaboré est une année perdue et gâchée pour le Burkina Faso », a déclaré le CFOP Zéphirin Diabré.
Il parle de « tâtonnements » au sommet de l’Etat, de « pilotage à vue », de « l’indécision dans les moments cruciaux », des nominations de « complaisance » et de l’« effacement complet » du pays sur la scène internationale.
Zéphirin Diabré déplore aussi une communication « catastrophique », en matière sécuritaire. Il relève les déclarations du ministre de la sécurité qui a laissé entendre que les soldats n’étaient dotés que de Kalachnikovs face à l’ennemi lourdement armé.
Il pointe aussi des « échecs sectoriels patents » du gouvernement en se fondant sur le propos du président de l’assemblée nationale Salifou Diallo: « le gouvernement se doit d’être plus audacieux et imaginatif parce que le schéma classique dans lequel il évolue n’entraînera aucun développement du pays, même dans 10, 20 ans ».
A noter que le 2 avril 2016, après les 100 premiers jours du régime Kaboré, l’opposition avait publié un mémorandum.
Par ailleurs, le Chef de file de l’opposition politique a réagi aux propos du président de l’UNIR/PS, Bénéwendé Sankara, selon lesquels, son parti se serait rallié à l’opposition, si le CDP n’y était pas : « Je n’ai pas compris pourquoi il se croit obligé de dire chaque fois pourquoi il est à la majorité. C’est un choix politique ! Maintenant, quand il dit qu’il serait resté à l’opposition si le CDP n’y était pas, est-ce qu’il a la nostalgie de l’opposition ou quoi ?
A l’en croire, Bénéwendé Stanislas Sankara était bien prêt à être dans une majorité avec le CDP ; ça dépendait de ce qu’on lui donnait, mais il a été appelé à la vice-présidence de l’Assemblée nationale. « Il se passe des choses dans ce pays-là. Ce sont des calculs politiques ; avec un pied ici, un pied là-bas », a-t-il avancé.
Joachim Batao
Burkina Demain