La sous-section SYNTHSA (Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale) du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo a renoncé, ce 9 février 2017 à Ouagadougou, à sa marche sur le ministère de la Santé et son sit-in de protestation de ce jour, suite à un accord avec les autorités de tutelle.
Le SYNTHSA a tenu une rencontre dans la soirée du mercredi 8 février 2017 avec le ministre de la Santé. « Hier, de 16 heures à 20 heures, nous avons eu une rencontre avec le ministre de la santé sur la plateforme revendicative. Nous avons analysé les réponses du gouvernement par rapport à nos revendications, on a estimé qu’il y a un effort qui a été fait de la part des autorités et du ministère et qu’il n’y a pas plus de nécessité de continuer la lutte, on va attendre de voir l’exécution des engagements », a avancé Hamadi Konfé, secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du CHU-YO.
Ces engagements portent sur la sécurité des travailleurs dans l’exercice de leurs professions, l’amélioration des conditions de travail au sein du CHU-YO et l’application de la loi 081/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique aux agents EPE (EPS).
De ses explications, il est prévu de déployer des agents de sécurité au niveau de l’hôpital mais, ces derniers ne seront pas dans les bureaux, ni même dans les salles de soin; le ministre a pris l’engagement d’informer et d’éduquer la population par rapport à la politique de santé du gouvernement, aux difficultés relatives à la formation du personnel, d’équipements et des consommables. Quant à la loi 081, il a été demandé aux différentes directions des ressources humaines de faire l’état des travailleurs fonctionnaires qui sont dans les EPE pour établir les actes de reversement, calculer les incidences financières afin que les gens puissent rentrer en possession de leur rendement .
Cela étant, le SG de la sous-section SYNTSHA a invité ses collègues à accomplir consciencieusement leurs missions. « La grande majorité des agents travaillent consciencieusement mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, il y a des brebis galeuses parmi nous »,a-t-il dit.
« On se donne un délai (3 mois) et si on se rend compte que c’est pour gagner du temps, c’est du dilatoire, ils vont nous retrouver sur leur chemin » a martelé Hamadi Konfé.
Mathias Lompo
Burkina Demain