Le ministre de la Culture, des arts et du tourisme Tahirou Barry s’est rendu hier mardi 14 février 2017 à l’atelier d’art « merveille des décharges » de Ouagadougou de l’artiste Sahab Koanda alias ambassadeur des poubelles.
C’’est une visite qui aura durée environ une demie heure, mais combien précieuse pour Sahab Koanda. L’émotion de l’artiste était visible, car depuis 1996 qu’il exerce ce métier c’est la première fois qu’il reçoit la visite d’un ministre en charge des Arts, nous a-t-il confié.
L’objectif de cette visite « c’est de venir l’encourager dans ces œuvres de créations qu’il a engagé depuis plusieurs années. C’est lui dire qu’il n’est pas seul, nous voyons ce qu’il fait et nous tenons à l’encourager à poursuivre cette œuvre de créations et de richesses avec ses belle œuvres artistiques qui font la fierté de notre pays », a laisser entendre le ministre Tahirou.
Des moyens à la disposition de l’ambassadeur des poubelles
Des propos du ministre, il ressort que des mécanismes seront mis en place pour encourager l’artiste à faire son travail afin de promouvoir ses œuvres. Et l’une des grandes occasions de promotion, c’est la participation de l’artiste ambassadeur des poubelles au Fespaco à travers une exposition de ses œuvres.
Et cela n’est pas tout, « nous seront là pour mettre à sa disposition le minimum de moyens pour lui permettre d’avoir des outils de travail »a promis le ministre. Du reste à la veille de cette visite, des échanges entre l’artiste et le ministre avaient eu lieu.
La visite du ministre fait « honneur à ce que je fais »
Selon Sahab koanda, alias l’ambassadeur de poubelles et fondateur de l’entreprise « merveille des décharges », la visite du ministre est d’une grande fierté pour lui. « La présence du ministre devant mon atelier, c’est faire honneur à ce que je fais » dit-il.
Il estime que cette visite du ministre vient magnifier l’art et non sa personne d’où son message d’invite aux jeunes à se battre en faisant un métier. L’Etat ne peut pas aider tous les 18 millions de population que nous sommes, « chacun doit faire quelque chose », conclut –il.
De l’avis de l’ambassadeur des poubelles, « la poche vide ne fait pas de quelqu’un un pauvre c’est plutôt la tête vide qui le rend pauvre ». Comme pour dire qu’il faut toujours apprendre à faire quelque chose, car il ne « faut pas qu’on se laisse faire par le savoir faire importé », martèle l’artiste. Et d’ajouter que « depuis 1996 je ne vis que de l’art et rien que l’art ».
Joachim Batao
Burkina Demain